Le syndicat audois d’énergies et du numérique (Syaden) se retrouve dans une position inconfortable. Ainsi, la chambre régionale des comptes a pointé du doigt des retards et un manque de clarté concernant le financement du futur très haut débit dans le département.
La stratégie de déploiement du très haut débit, définie dans le schéma directeur territorial d’aménagement numérique de l’Aude, prévoyait deux phases permettant de couvrir 85 % des prises du département en intégrant les zones d’appel à manifestation d’intentions d’investissement réalisées par les opérateurs privés.
Les marchés de construction du réseau ont connu des retards importants qui ont conduit le Syaden à adopter des avenants irréguliers. Par ailleurs, les remboursements d’emprunts contractés en 2019 pèsent sur une capacité d’autofinancement nette déjà très affaiblie. Pour la chambre des comptes, la phase 2 du projet n’apparaît clairement pas soutenable en l’état.
Toujours selon la chambre, le contrôle de la concession de distribution publique d’électricité avec Enedis doit encore être amélioré. Le volume d’investissements d’Enedis est variable sur la période contrôlée et le suivi du patrimoine concédé est incomplet.
Les investissements du Syaden progressent de leur côté de plus de 7% par an mais des retards sont pris dans la réalisation des opérations. De fait, la situation apparaît comme bancale pour le syndicat, dans l’optique de faire accéder équitablement l’ensemble du département au très haut débit (ph. DR).