Depuis plus de 30 ans, le château de Peyrepertuse a accueilli plus de 3 millions de visiteurs. Un monument qui a traversé les âges à découvrir sans modération.
Situé au sommet d’une crête calcaire dans le massif des Corbières, le château de Peyrepertuse culmine à 800 mètres d’altitude. Il sépare les villages de Duilhac-sous-Peyrepertuse et de Rouffiac-des-Corbières. Elément capital du dispositif de forteresses protégeant la frontière entre les royaumes de France et d’Aragon, il fait partie des Cinq fils de Carcassonne.
Sa dimension lui a valu le surnom de « Carcassonne céleste », étant le plus grand des cinq châteaux parmi ceux de Quéribus, Puilaurens, Termes et Aguilar, tous situés au sommet de pitons rocheux « imprenables ». Sa construction remonterait au Xe siècle, à l’initiative de Bernard Taillefer de Besalù, comte de Cerdagne.
Fief de Guillaume de Peyrepertuse pendant la croisade contre les Albigeois, ce dernier se verra excommunié et se soumettra après l’échec du siège de Carcassonne. Après la croisade royale en 1226, le château de Peyrepertuse deviendra forteresse royale en 1258 lors du Traité de Corbeil, qui fixera la frontière sud du royaume de France.
La fin de la fortification de l’enceinte médiane et les réaménagements du donjon San Jordi seront effectués aux XVIe et XVIIe siècles. Depuis sa construction, la forteresse a la fonction d’assurer le contrôle du territoire qui était hérétique et dissident par rapport au roi de France.
Finalement, le traité des Pyrénées de 1659 fera de nouveau évoluer la frontière franco-espagnole, relayant le château de Peyrepertuse à une forteresse de seconde zone d’un point de vue stratégique. A noter cependant qu’une petite garnison militaire continuera à occuper les lieux jusqu’à la Révolution française.
Infos pratiques :
Avec ses 300 mètres de long pour 60 mètres de large, le château est accessible toute l’année, de 9h à 19h les mois d’avril, mai et juin.