Mis en suspens suite au confinement, les travaux d’assainissement autour de l’ancienne mine de Salsigne ont repris leur cours.
L’objectif majeur : évacuer 4500 tonnes d’arseniate de chaux, toujours stockés aujourd’hui à la Combe-du-Sault.
Une décision prise par la préfète Sophie Elyzéon afin de rassurer la population, exposée aux retombées toxiques depuis les inondations d’octobre 2018.
Une station d’épuration provisoire qui n’a que trop duré
Depuis début juin, de nombreux bulldozers et camions s’activent autour de la Combe-du-Sault. Un site sensible, à proximité du village de Lastours dans l’Aude, puisqu’il a servi de stockage pour des déchets toxiques.
En effet, les contreforts de la Montagne Noire ont été exploités pendant plus d’un siècle pour en extraire l’or et l’arsenic, laissant des terres et des résidus de minerais saturés de métaux lourds polluants.
Ainsi, ce ne sont pas moins de 4 500 tonnes d’arseniate de chaux qui sont encore aujourd’hui stockés à la Combe du Sault.
Ce composant chimique est un précipité produit par la station d’épuration, cette dernière mise en service dans les années 1970 et modifiée par des travaux à la fin du siècle dernier.
Pour limiter les rejets d’arsenic dans la nature, l’équipement filtre une partie des eaux et des éléments chimiques en provenance de sites de stockage de déchets miniers.
La station d’épuration de la Combe-du-Sault devait être un équipement provisoire. Mais devant les nombreuses fuites des différents stockages construits ces dernières années pour contenir la pollution, la durée de vie de la station a du être prolongée.
Et les équipements ont vite été saturés. Guy Augé, de l’Association des riverains de Salsigne : « Ils avaient contruit une alvéole étanche pour stocker les arseniates de chaux, très polluants. Mais l’alvéole a vite été remplie. Donc ils les ont stockés à l’air libre ».
Une solution provisoire en attendant l’évacuation complète des déchets
Afin de limiter les émanations, la décision a été prise de recouvrir le site de terre.
Dans un courrier, Sophie Elyzéon, la préfète de l’Aude, se voulait rassurante tout en confirmant : « que la récente opération de couverture temporaire par une couche de terre des bigs-bags présents dans une alvéole sur le site de la Combe du Sault est destinée à limiter les éventuels envols de poussières dans l’attente de leur évacuation complète programmée en 2020 ».
Des craintes issues des prélèvements d’urine indiquant des taux d’arsenic anormalement élevés pour 58 des 191 enfants testés à l’époque.
Ainsi, après une parenthèse due à la pandémie, le plan d’action de la préfecture se poursuit, dans l’attente d’une nouvelle réunion avec la commission du site, qui devrait avoir lieu avant juillet .