Vivant au Royaume-Uni, l’écrivain romancier de 74 ans remporte le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre.
Natif de l’île de Zanzibar, c’est en 1968 qu’Abdulrazak Gurnah atterrit en Grande-Bretagne pour ses études, au sein de l’université du Kent où il y a notamment été professeur et directeur d’études supérieures au sein du département d’anglais.
Le jury de Stockholm a choisi de le récompenser pour son récit « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et le destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents ». Abdulrazak Gurnah a publié dix romans et plusieurs nouvelles, une oeuvre marquée par la souffrance des réfugiés. Aujourd’hui, il est notamment reconnu pour ses deux ouvrages « Paradise » et « By the Sea ».
La poésie arabe et persane, en particulier Les mille et une nuits, ont été pour lui une source d’inspirtation importante, tout comme les sourates du Coran. Mais la tradition anglophone, de Shakespeare à V. S. Naipaul, a également marqué son œuvre.
Cette année, les conjectures ont beaucoup tourné autour de la promesse de l’Académie d’élargir ses horizons géographiques. Même si le président du comité Nobel Anders Olsson avait pris soin de réaffirmer en début de semaine que le « mérite littéraire » restait « le critère absolu et unique ».