Port-La Nouvelle la bien nommée. La ville portuaire située entre Gruissan et Leucate, est aujourd’hui l’un des fleurons de l’économie audoise. Et son importance industrielle va encore s’accroître avec la reprise de ses travaux d’agrandissement. Troisième port de commerce français en Méditerranée derrière Marseille et Sète, le nouveau port permettra au département d’augmenter sa capacité de transit.
1er port d’exportation de céréales en Méditerranée, 1600 emplois en dépendent
Géré par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de l’Aude depuis 1948, le port de Port-La Nouvelle reste la propriété de la Région Occitanie depuis 2007. Bénéficiant d’infrastructures de qualité et d’une offre de services complète, le port opère toutes les catégories de marchandises : produits pétroliers, gaz liquéfié, liquides alimentaires et industriels, céréales, vracs secs et agro-alimentaires, marchandises diverses et colis lourds. L’exploitation portuaire (certifiée ISO 9001) prend soin d’optimiser les équipements pour une meilleure qualité des opérations : nouvelles bennes pour la manutention des vracs, trémies dépoussiérées, grue mobile de dernière génération, nettoyage régulier des espaces, gestion des déchets etc.
Aujourd’hui, le trafic annuel est estimé à 2 millions de tonnes et 350 navires en escale. Une activité portuaire qui engendre plus de 1600 emplois directs, indirects et induits.
Un nouveau port et de nouvelles perspectives
Le futur port intégrera 70 hectares de nouveaux terminaux et une zone industrielle de 80 hectares. Une attention particulière est portée au développement du mode ferroviaire, notamment pour faciliter la distribution vers le Nord de l’Europe. Les travaux ont débuté fin 2019, puis ont été interrompus pendant le confinement. La livraison des premiers ouvrages est attendue pour 2021. Ils seront financés par la Région Occitanie à hauteur de 70 %, le Conseil Départemental de l’Aude pour 15 % et l’Intercommunalité du Grand-Narbonne pour 15 %.
Le projet d’un futur port concerne la construction d’une nouvelle infrastructure en capacité de recevoir de plus grands navires, d’augmenter les zones de manutention et de stockage. Il permettra d’accueillir des navires jusqu’à 225 m de long par 36 m de large et 14,50 m de tirant d’eau (environ 70 à 80 000 tonnes de port en lourd).
Ainsi, le futur port comprendra deux digues qui se projetteront en mer. Il intégrera de nouveaux terminaux pour le traitement des vracs liquides et des vracs secs, des installations ferroviaires, des plateformes pour navires rouliers, une zone industrielle ainsi qu’un site de construction dédié aux nouvelles industries liées à l’éolien flottant.
La vocation du futur port est double : développer les trafics existants et accueillir de nouveaux projets. Aujourd’hui desservant uniquement la Méditerranée, l’Europe du Nord et la Côte Ouest Afrique à cause d’un tirant d’eau limité à 8 m, le futur port s’ouvrira sur des marchés plus internationaux, favorisant le développement économique de tout le département.