Depuis le lundi 30 octobre, une solution d’étaiement temporaire a commencé à être mise en place par des entreprises narbonnaises spécialisées.
Pour rappel, le pont des Marchands fait l’objet d’une fermeture partielle depuis le 30 avril, suite à une décision d’un collège d’experts du tribunal administratif de Montpellier. L’état de délabrement avancé de certains bâtiments privés reposant sur le pont représentait un risque pour les occupants et pour les passants circultants sur l’édifice.
Les propriétaires concernés ont reçu des arrêtés de péril les mettant en demeure de réaliser en urgence les travaux nécessaires pour sécuriser le bâtiment : purge des éléments instables en façade, étaiement des toitures et planchers, surveillance des fissures, etc…
L’interruption du circuit de chalandise a des lourdes conséquences : elle pénalise les propriétaires du pont et les riverains. Ainsi, la Ville de Narbonne a engagé plus d’un million d’euros, 800 000€ de travaux et environ 200 000€ d’études, afin de rapidement pouvoir réouvrir l’accès piéton. Les bâtiments subissant les arrêtés de fermeture ne seront pas concernés par cette réouverture.
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« Nous ambitionnons une réouverture d’ici le 15 décembre », témoignait le 1er magistrat municipal Narbonne, « nous sommes dans les temps, si tout se passe bien on devrait tenir les délais. L’objectif était évidemment la sauvegarde du pont et assurer la sécurité de tous. C’est pour cela que l’on a dû réagir rapidement face à la situation, dans un cas de figure bien particulier. »
Ainsi, près de 65 tonnes d’acier viendront renforcer la structure, des longrines sont installées de chaque côté des berges. Des tours d’étaiement seront ensuite posées dessus, avec des profilés metalliques qui viendront supporter les planchers des bâtiments.
« Ce sont des mesures exceptionnelles qui respectent le cadre juridique, dans une situation exceptionnelle. La Ville ne se substituera pas aux responsabilités des propriétaires privés qui n’ont pas respecté les règles. C’est un cas unique, il n’y en aura pas d’autres. La Ville n’a pas vocation à réhabiliter tous les bâtiments en état de délabrement du Narbonnais, laissés à l’abandon par certains propriétaires privés ».
L’opération des travaux définitifs est une entreprise complexe puisqu’elle relève exclusivement de la responsabilité des propriétaires des bâtiments concernés. Le remplacement des poutres et planchers en bois qui supportent l’ensemble des bâtiments privés s’avèrent toutefois plus délicat d’un point de vue technique et juridique.