Le pont des Marchands, monument emblématique de Narbonne, fait l’objet d’une fermeture partielle depuis le 30 avril, suite à une décision d’un collège d’experts du tribunal administratif de Montpellier. La Ville espère une réouverture avant les fêtes de fin d’année.
Ce collège a motivé cette décision en raison de l’état de délabrement avancé de certains bâtiments privés qui reposent sur ce pont, présentant de ce fait un risque pour les occupants et pour les passants circulant sur cet édifice. Les propriétaires concernés ont reçu des arrêtés de péril les mettant en demeure de réaliser en urgence les mesures nécessaires pour sécuriser leurs bâtiments : purge des éléments instables en façade, étaiement des toitures et des planchers, surveillance des fissures, etc…
Suite à cette fermeture, de nombreuses études techniques complémentaires ont été menées permettant de définir une méthode d’étaiement provisoire prenant en compte les contraintes techniques rencontrées, à savoir tout particulièrement la reprise de charges des étages et l’état général des arches et de la voûte centrale. Elles soulignent surtout que des éléments du bâti privé doivent être remplacés en priorité : il s’agit des poutres et planchers en bois qui supportent les bâtiments, de chaque côté du pont.
Ces études concluent également que la voûte, appartenant au domaine public, est en bon état général, tandis que les arches privatives, ayant des capacités portantes plus faibles, nécessitent une mise sous surveillance par instrumentation, afin de s’assurer de leur stabilité.
800 000€ investis par la Ville
La Ville engage plus de 800 000€ dans cette première phase de sauvegarde du pont des Marchands. Près de 65 tonnes d’acier renforceront la structure, tandis qu’1,2 km de lambourdes en bois seront installées pour créer la plateforme de travail. Ces travaux doivent permettre, dans un premier temps, de rouvrir le pont à la circulation piétonne.
Les bâtiments subissant les arrêtés de fermeture ne seront pas concernés par cette réouverture. Les différentes études effectuées en amont ont souligné que ce sont les poutres et planchers en bois qui soutiennent les bâtiments privés qui doivent être sécurisés.
Pour cela, des poutres en béton armé (longrines) seront installées de chaque côté des berges. Des tours d’étaiement seront ensuite posées dessus, avec des profilés métalliques qui viendront supporter les planchers des bâtiments. En parallèle, des instruments de mesure seront installés pour surveiller en temps réel les arches supportant les immeubles privés, classées instables par le bureau d’études structure.
Ce chantier doit durer plusieurs semaines. L’ambition de la Ville est de permettre une réouverture avant la fin de l’année 2023. VNF (Voies navigables de France) a également été sollicitée pour savoir si cette solution permettra également de rouvrir le canal à la navigation.