Le cinéma d’animation comme la bande dessinée ont pioché dans les richesses de notre département.
La liste n’est pas exhaustive mais elle reste significative. Charles Trenet en tête.
Au menu, une ville fortifiée, un fou chantant et un écrivain aventurier. Ils ont inspiré les auteurs les plus célèbres.
Walt Disney et la cité
Peu de monde connaît l’attachement de Walt Disney pour la France. Un pays qu’il a découvert après l’armistice de 1918 à 17 ans à peine. Dans cette période d’après-guerre, il a rejoint la Croix Rouge et a participé à des missions d’aide aux populations.
Le créateur de Mickey reviendra souvent en France où il fréquentera des artistes de l’entre-deux guerre et coulera des jours heureux en vacances.
Il y trouvera une source d’inspiration presque intarissable. Les toits de Paris dans «les Aristochats» par exemple.
En sillonnant notre beau pays, Wald Disney a également découvert la Cite de Carcassonne et son magnifique décor médiéval qui lui a directement inspiré les traits du château de «La Belle au bois dormant» (1959).
Trenet et la BD
Avec «Charles et la Bande dessinée», Florian Zenoni nous apprend ô combien les références au Fou Chantant et ses grands succès sont présents dans les albums. Références subtiles ou directes, elles sont légions notamment dans les opus d’Astérix où les extraits sont adaptés à l’époque.
Dans «Astérix et la Serpe D’or» (1962), Obélix «Douce Gaule…» Dans «Astérix chez les Goths», on surprend le druide Panoramix chantant «Revoir Lutèce» en référence à «Revoir Paris».
Il y aussi un hommage à «Je chante» dans «Astérix chez les Belges» (1979). Avec «Le Tour de Gaule» (1965), le célèbre petit guerrier parle «d’un petit vin de la Narbonnaise». Et on en passe…
Tintin n’est pas en reste en ce qui concerne l’auteur de «La Mer». Hergé a emprunté deux extraits au célèbre artiste narbonnais. Le premier se trouve dans «Le Temple du Soleil» (1949) au moment d’une éclipse de lune salvatrice.
Le capitaine Haddock, euphorique, se met à chanter «Le soleil a rendez-vous avec la lune».
Dans l’album «Tintin au Pays de l’Or Noir» (1950), le Dupondt fredonnent une version toute personnelle de «Boum», juste avant que leur moteur ne fasse effectivement boum !
Un capitaine de boutre
L’historien leucatois et tintinophile averti, Jacques Hiron nous dévoile un secret. Hergé cherchant la trame de son futur album était tombé par hasard sur un livre publié chez Grasset.
Aventurier et écrivain, Henry de Monfreid, l’enfant de La Franqui y décrivait ses récits à travers les mers. Le papa de Tintin aurait donc puisé la trame des «Cigares du Pharaon» dans les lignes des «Secrets de la Mer Rouge».
Le capitaine peu recommandable d’un boutre, rencontré par Tintin, aura d’ailleurs les traits fort ressemblants d’Henry de Monfreid.
Impossible de ne pas y voir un clin d’œil de la part du dessinateur belge.