Un cas autochtone de dengue a été signalé lundi dans l’Hérault par l’Agence régionale de santé (ARS), le premier en France depuis début de l’année, sur une personne « n’ayant pas voyagé récemment dans une zone de circulation du virus ».
Un “cas autochtone” signifie que la personne n’a pas voyagé récemment dans les régions du monde, comme les Antilles, où circule largement ce virus transmis d’une personne à l’autre par les moustiques tigres (Aedes albopictus).
En réaction, l’ARS a annoncé qu’une action de démoustication se déroulait en ce début de semaine afin “d’éliminer les gites larvaires et les moustiques adultes sur les lieux de résidence et de passage de la personne malade”, et qu’une enquête de proximité permettra d’“identifier d’éventuelles autres personnes malades”.
Piqûre de rappel sur la dengue
La dengue est une maladie virale qui provoque une forte fièvre avec, dans de rares cas, une évolution vers une forme plus grave provoquant notamment des saignements. Les décès sont très rares , environ 0,01% de l’ensemble des cas.
La personne a probablement été infectée sur place après avoir été piquée par l’un de ces moustiques dont la présence ne cesse de s’accroître depuis près de 20 ans en métropole, dans un contexte facilité par le réchauffement climatique.
En 2023, la France avait recensé une cinquantaine de cas autochtones de dengue, après un record de 66 en 2022, sachant que le moustique tigre est présent sur la quasi-totalité de la métropole française.
Mi-avril, les autorités sanitaires avaient déjà alerté sur une situation “inédite” en métropole, liée à une flambée de dengue dans les Amériques et les Caraïbes, et appelé à une vigilance renforcée surtout à l’horizon des Jeux olympiques, favorables au brassage de populations.
L’Echo du Languedoc avec AFP
Photo : Moustique en plein action © Sananrum.