Une enquête menée par l’UNSA Retraités Occitanie du 28 septembre au 27 octobre 2024 révèle d’importantes disparités sur le train de vie des retraités en fonction du niveau de retraite.
« La retraite à 64 ans ». Une phrase entendue à de nombreuses reprises dans le cadre de la réforme des retraites. Pour autant, elle masque le grand écart économique entre les retraités. Cet écart se traduit tout d’abord dans les priorités des retraités. Le pouvoir d’achat est ainsi prioritaire pour 94 % des retraités gagnant de 1 000 € à 1 400 €, contre 46 % pour ceux gagnant plus de 2 500 €, selon l’étude de l’UNSA Retraités Occitanie (Union national des syndicats autonome).
En fait, à partir de 1 400 € par mois, ce sont les questions de santé qui sont prioritaires : la recherche contre les maladies neuro-dégénératives d’une part (prioritaire chez la moitié voire les deux tiers des répondants) et la lutte contre les déserts médicaux.
Pour les retraités plus pauvres des difficultés à tous niveaux
Dans le détail et chez les retraités les plus précaires, on constate de grandes difficultés économiques sur tous les postes budgétaires importants. Ainsi, 50 % des personnes dont la pension est inférieure à 1 400 euros ont des difficultés à financer leurs achats alimentaires, contre 4 % chez ceux touchant plus de 2 500 € par mois. Une précarité qu’on retrouve pour les dépenses liées au loyer, difficiles à prendre en charge chez 72 % des retraités les plus précaires, mais aussi le chauffage (50 %) et le financement de ses déplacements (66 %). Les vacances et loisirs apparaissent comme un luxe quand 89% de cette même tranche peine à faire face à ce type de dépense.
La question de l’accès aux soins
La quasi-totalité des répondants réussit à accéder à un médecin généraliste. Pour les retraités de zone rurale, ils sont néanmoins 20 % à rencontrer des difficultés. En revanche, pour ce qui est des spécialistes,45 % estiment qu’il est difficile ou plutôt difficile d’obtenir un rendez-vous. Sur la santé même des répondants, un quart environ fait face à des limitations physiques, c’est même 56% chez les plus de 75 ans. Le renoncement aux soins se pose alors, quand 22 % des retraités vivants seuls rencontrent des difficultés de transport.
Manon Pichon