Carcassonne comme Narbonne ont donné à l’une de leurs artères principales le nom de ce fameux général. Mais qui était-il ? Et si vous pensiez déjà connaître l’origine de ce « Leclerc » vous pourriez être surpris par ce qui suit…
On vous voit venir de loin, non, Leclerc ne fait pas ici référence à une enseigne de supermarchés. Le général Leclerc, comme son grade l’indique, fait référence au général Philippe de Hauteclocque. Il a servi notamment pendant la Seconde Guerre mondiale incarnant, avec le général De Gaulle, l’une des figures majeures de la Libération en 1945.
Contrairement à ce qu’on l’on pourrait croire, le général n’est pas né « Leclerc ». Capturé pendant la Bataille de France, ce dernier parviendra à s’échapper et Philippe de Hauteclocque prendra alors le nom de guerre « François Leclerc ». Un changement de nom courant en temps de guerre, notamment pour éviter toute forme de représailles envers les familles.
Celui qui n’était alors que capitaine au sein de ce qu’il restait de l’armée française, parviendra à gagner l’Angleterre pour y rencontrer le général de Gaulle. Ce dernier lui confiera alors la tâche de mener le combat dans les colonies africaines françaises, notamment en Afrique équatoriale.
Enchaînant les succès, il remontera ensuite vers la Libye à la tête de la force baptisée « colonne Leclerc » et participera avec les Alliés à la reprise progressive de l’Afrique du Nord, au détriment des Italiens et de l’Afrika Korps allemand. Il défilera notamment à Tunis et réorganisera les troupes dans l’attente du Débarquement.
Le 25 mai 1943, le Force L (comme Leclerc) se verra rebaptisée 2e division française libre, François Leclerc devenant ainsi général. Le 10 avril 1944, la 2e DB au complet entame son embarquement pour l’Angleterre, où elle est affectée à la 3e armée américaine du général Patton.
Le général Leclerc arrivera en Normandie à la tête de sa division le 1er août 1944 et participera activement à la reconquête française. Notamment en libérant Paris, avec l’aide venant de l’intérieur du chef résistant Henri Tanguy, le tout en deux petites journées. Il recevra du gouverneur allemand von Choltitz la reddition totale des occupants.
Il signe la capitulation japonaise sur l’USS Missouri
Il poursuivra ses opérations militaires jusqu’en Allemagne, en libérant Strasbourg au passage. Dès les premiers jours de mai 1945, il découvrira les horreurs des camps de Dachau, atteindra le « nid d’aigle » d’Hitler en Bavière, puis sera nommé à la tête du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, où il signera l’acte de capitulation du Japon.
Mais c’est finalement une fois la paix revenue que le héros militaire connaîtra une fin tragique. Celui qui entretemps à officiellement rajouté « Leclerc » à son patronyme, sera victime d’un accident d’avion. Le 28 novembre 1947, au cours d’une tournée d’inspection en Afrique du Nord, son pilote serait alors descendu à basse altitude pour trouver des repères géographiques, mais l’avion aurait percuté le remblai d’une voie ferrée, non loin de Colomb-Béchar dans l’ouest algérien.
Le général Leclerc était âgé de 45 ans, la nouvelle de ce décès est alors un choc pour la France. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée nationale vote à l’unanimité des obsèques nationales. Celui qui avait été fait compagnon de la Libération, Philippe Leclerc de Hauteclocque, sera finalement élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume.