Cette semaine dans notre rubrique, nous faisons la connaissance d’Alexandre Soumet. Son nom ne vous dira probablement pas grand chose. Et pourtant, ce Chaurien de naissance a laissé une marque indélébile au début du XIXe siècle par ses talents de poète, écrivain et dramaturge. Il siégera notamment à l’Académie française et recevra même les louanges d’un certain Victor Hugo…
L’histoire méconnue de Louis-Antoine-Alexandre Soumet débute le 29 janvier 1786 à Castelnaudary. Ce jeune Audois au parcours atypique viendra s’installer à Paris dès l’âge de 22 ans, en 1808. Celui qui a raté son concours d’entrée à l’Ecole Polytechnique ne passera cependant pas longtemps inaperçu.
Doué pour les lettres et la rime facile, l’auteur se fera rapidement remarquer pour ses talents. Poète, librettiste, écrivain, dramaturge, sa plume plaira particulièrement lorsqu’il fera l’éloge en vers de Napoléon Ier. De ses prouesses poétiques, il devient auditeur au Conseil d’Etat en 1810.
A la chute du Premier Empire, il connaîtra la consécration quand deux de ses poèmes seront couronnés par l’Académie française : La Découverte de la vaccine et Les Derniers moments de Bayard. A la Restauration, Soumet vante les mérites de ce nouveau changement de régime. Ce qui lui vaut d’être nommé en personne bibliothécaire du roi à Saint-Cloud.
Pensionnaire de l’Académie française
En 1822, Clytemnestre et Saul lui ouvrent définitivement l’accès à l’Académie française. Ces deux tragédies lui permettent de remporter le siège laissé vacant par la disparition prématurée de l’écrivain Etienne Aignan. Une place très disputée notamment par Alphonse de Lamartine, qu’il finira cependant par obtenir.
En 1830, une seconde révolution met au pouvoir Louis-Philippe 1er, nommé non plus roi de France mais roi des Français. Alexandre Soumet se rallie à nouveau au nouvel ordre établi et prête allégeance au nouveau régime. Il conserve son poste de bibliothécaire du roi mais est nommé cette fois au château de Compiègne.
Entretemps, le Chaurien avait rejoint un groupe d’écrivains et d’artistes se faisant appeler le Cénacle. Parmi eux de grands hommes de culture tels que Honoré de Balzac, Eugène Delacroix, Alfred de Vigny, Alexandre Dumas père, Alfred de Musset, Casimir Delavigne, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Abel-François Villemain et Prosper Mérimée.
Jusqu’à la fin de sa vie en 1845, Alexandre Soumet jouira d’une grande célébrité et réputation. L’un de ses grands admirateurs fut notamment Victor Hugo. Il restera aux yeux de son époque comme l’un des plus illustres partisans du style romantique. Aujourd’hui, peu de monde se rappellent encore du nom d’Alexandre Soumet, il restera pourtant dans l’histoire comme l’un des plus brillants poètes que notre département n’ait jamais vu naître.