Dans le cadre de l’Avant Salon du Livre du Grand Narbonne, la Médiathèque du Grand Narbonne, à l’initiative de l’association l’Ateneo du Narbonnais, accueille Lydie Salvayre demain mercredi 1er juin à 14h30.
L’autrice reviendra sur ses romans Rêver debout et Pas pleurer (Prix Goncourt 2014). La rencontre se clôturera par un échange avec le public et une séance de dédicaces, avec la participation de la librairie Libellis. Son livre-manifeste Rêver debout en quelques lignes : « Pourquoi, Monsieur, expliquez-moi pourquoi, vous moquez-vous de votre Quichotte lorsqu’il ne s’accommode pas de ce qu’on appelle, pour aller vite, la réalité ? » Une femme d’aujourd’hui interpelle Cervantes, génial inventeur de Don Quichotte, dans une suite de quinze lettres.
Tour à tour ironique, cinglante, cocasse, tendre, elle dresse l’inventaire de ce que le célèbre écrivain espagnol a fait subir de mésaventures à son héros. L’autrice brosse le portrait de l’homme révolté par excellence, animé par le désir farouche d’agrandir une réalité étroite et inique aux dimensions de son rêve de justice. Un vibrant hommage à un héros universel et à son créateur.
Pas pleurer (prix Goncourt 2014)
Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre « les mauvais pauvres ». Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et « mauvaise pauvre », qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie.
Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l’art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.
(Ph. DR)