En matière de reconversion, la Narbonnaise Audrey Boucher en connaît un rayon. Après s’être attaquée aux poux, fléau des cours d’école, elle a créé un concept de toilettage pour chiens. Elle nous raconte.
Dans quel domaine travaillez-vous auparavant ?
Cela fait maintenant un mois que Douch’Dog est ouvert et je suis également à mon compte depuis plus de six ans en ce qui concerne Sauve qui Poux. Avant cela, j’ai été quelques années intermittente du spectacle mais ce métier n’était plus compatible avec la vie de famille que je désirais.
Comment vous est venue cette idée de Douch Dogs ?
L’idée d’ouvrir une laverie pour chiens est venue lorsqu’il y a quelques années, dans ma ville natale, une laverie avait été mise à disposition avec une baignoire toute automatisée. Mais comme il n’y avait personne pour vous accueillir, il fallait vraiment se débrouiller seul et l’endroit n’était pas nettoyé après chaque passage. Il n’était donc pas propre du tout.
A cette époque-là, je m’étais dit qu’un jour j’ouvrirais une laverie pour chiens mais que je serais présente pour accueillir et expliquer aux clients comment tout cela fonctionnait. Et puis surtout, il est important d’arriver dans un endroit qui est propre et désinfecté après chaque passage.
Avez-vous été aidée pour « monter » ce projet ?
Voilà quinze ans que cette idée a ressurgi et je me suis lancée. Ayant à disposition une seconde pièce avec une autre entrée, j’ai eu l’idée d’ouvrir Douch’Dog pour l’utiliser. Sans aide et avec quelques économies, j’ai acheté tout le matériel professionnel de toilettage : baignoire, table de toilettage, pulseur pour sécher, tondeuse aspirante, etc…
Vous avez opté pour des tarifs variables.
Ils sont établis en fonction du poids du chien et donc très attractifs. Ils comprennent la douche, le shampoing, le séchage plus une touche de parfum.
Quels sont les premiers retours qui vous sont faits ?
Lesclients sont très contents car ils trouvent ce système très pratique du fait que la baignoire est en hauteur et le chien sécurisé. Plus de poils partout et qui bouchent tout et puis plus de mal au dos ! Les utilisateurs apprécient de trouver un endroit propre et aussi le fait que je reste disponible pour toute information.
Le concept en autogestion engendre-t-il moins de stress pour les chiens ?
Les clients prennent rendez-vous et profitent du salon pendant une heure. Ainsi, ils ont l’assurance de ne pas être dérangés par une autre venue. Ils ont tout le temps nécessaire pour laver leur chien sans pression et passer un bon moment. Forcément, le chien est, lui aussi, moins stressé.
Dans un tout autre registre, qu’est-ce qui vous a incité à créer Sauve qui Poux ?
À l époque, mes filles avaient attrapé des poux que je n’arrivais pas à m’en débarrasser malgré toutes sortes de produits. Lorsque j’ai découvert cette méthode, j’ai eu le déclic d’en faire mon métier. Après cinq ans d’activité avec le traitement à domicile, j’ai décidé de m’installer dans un local sur Narbonne. Cela fait maintenant un an que j’y suis.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Pour ce qui est du traitement des poux, il se déroule sur deux séances à une semaine d’intervalle.
Utilisez-vous des produits particuliers ?
La méthode est mécanique. C’est à dire que je n’utilise aucun produit chimique pour tuer les poux et les lentes mais un aspirateur avec un embout spécial pour aspirer les poux mèche par mèche. Ensuite je décolle les lentes à l’aide d’une crème et d’un peigne professionnel lors de la première séance. Une semaine après, je repasse l’aspirateur pour m’assurer qu’il ne reste plus de poux et je contrôle tous les cheveux à l’aide d’une grosse loupe. S’il en reste, je les enlève à la main. L’objectif est que l’enfant reparte avec zéro poux et zéro lente.
Y a-t-il un suivi de votre part ?
Tout à fait. Les parents reçoivent pendant ces deux séances tous les conseils nécessaires pour que leur enfant n’en attrape plus à l’école.
En matière d’entreprenariat, avez-vous d’autres projets de cet acabit ?
Dans l’idée, ce serait de pouvoir créer des franchises dans d’autres villes, mais j’aurais clairement besoin d’un bon coup de pouce.
Propos recueillis par notre correspondant local
– Douch’Dog, 5 rue Aigues-Vives à Narbonne (06 48 91 19 38).
– Sauve qui Poux, 71 rue de la Parerie à Narbonne (06 48 91 19 38).