Sur le marché de la Mosson dimanche matin, un éleveur n’hésitait pas à égorger et vendre des volailles en public à des prix défiant toute concurrence. Des scènes qui ont choqué.
Révélé par nos confrères du Métropolitain, le scandale fait grand bruit et pas uniquement dans le département voisin. Un témoin racontait : « Quand je suis passé sur un coin du parking de la TaM 3M, non loin de l’agence de la Poste et du Grand Mail, j’ai aperçu cinq ou six personnes qui faisaient la queue devant un étal, que je découvrais pour la première fois dans le marché clandestin. »
« J’ai alors assisté à une scène incroyable, je n’en croyais pas mes yeux : un poulet vivant a été récupéré dans une grande cage sur le stand par le vendeur, qui a pénétré dans sa fourgonnette en stationnement pour le saigner et le remettre à un acheteur. Du jamais vu »
Un marché sauvage et illégal qui met en exergue de nombreuses problématiques, outre la maltraitance animale, vient la question de l’hygiène ainsi que de la concurrence déloyale d’un business qui se développe. Celui des vendeurs à la sauvette encourageant toute forme de trafic.
Un boucher montpelliérain confiait au Métropolitain : « des règles sanitaires strictes doivent être respectées, même en Afrique, ça n’existe pas, ce sont des pratiques barbares en 2022, c’est incroyable, ça fait peur. Et dire que les acheteurs sont tranquillement repartis dimanche avec les volailles égorgées, qu’ils ont ensuite été obligés d’ébouillanter pour les plumer pour pouvoir les déguster ».
Ainsi, des patrouilles de police sont organisées tous les dimanches, le marché sauvage de la Mosson étant placé sous haute surveillance. Des opérations avec la saisie de plusieurs tonnes de fruits et légumes et de camions ont déjà eu lieu (ph. DR).