Au centre de tous les fantasmes et de toutes les légendes depuis des siècles, le loup est désormais établi dans cette région de l’Aude. La présence d’un quatrième loup gris a été récemment confirmée par l’Office français de la Biodiversité.
L’Office français de la Biodiversité (OFB) a livré il y a peu les résultats des analyses génétiques qu’il a pu effectuer sur des échantillons prélevés en début d’année à Albine (Tarn). Le doute n’est plus permis : la présence d’un quatrième loup gris sur ce secteur de la Montagne Noire est actée.
Pour entrer dans les détails, on peut affirmer que ce mâle entre dans la catégorie de la lignée italo-alipne. Voilà maintenant sept ans que le loup est signalé dans la vaste région sauvage qu’est la Montagne Noire, le premier d’entre eux ayant été identifié sur le secteur du Caroux-Espinouse en 2016.
Aujourd’hui, les autorités ont pu relever trois zones de présence permanente du loup : Caroux-Espinouse, Somail et la Montagne Noire où d’ailleurs l’observation d’un autre animal par piège photograhique a été attestée il y a environ un an. Pour l’heure, aucun prélèvement d’échantillon génétique n’aura permis de l’identifier concrètement.
Attaques à Labastide-Esparbairenque
On reste donc sur un quota de quatre mâles, les trois précédents animaux ayant été génétiquement comptabilisés, comme on l’a souligné plus haut, dans les secteurs de Caroux-Espinouse, Somail et de la Montagne Noire. Tous trois sont de lignée italo-alpine : Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes et Isère.
Sur le versant audois de la Montagne Noire, c’est malheureusement une prédation qui a fait ressurgir le débat sur la présence du loup, il y a bientôt un an. En septembre 2022, à Labastide-Esparbairenque, les éleveurs Marion et Yannick Moreno ont découvert que leur troupeau de 90 têtes, pourtant mis à l’abris dans un enclos sécurisé et électrifié (un investissement de 18 000€), avait subi l’attaque d’un loup.
Deux brebis et un bélier ont été retrouvés morts, une autre brebis très grièvement blessée, a dû être euthanasiée. Pour ces éleveurs audois dépités, il s’agissait de la troisième attaque touchant leur troupeau.