Sandrine Rousseau était à Carcassonne ce vendredi 28 mars. Elle s’est présentée partie civile face à Marius Lafite. Ce viticulteur audois était prévenu d’outrage envers la députée, pour avoir lancé « va faire la soupe, salope » en juin 2023. 3 000 € dont 2 000 € de sursis ont été requis. La décision du tribunal a été mise en délibéré au 16 mai.
Une centaine d’agriculteurs réunis sous la bannière de la FDSEA et du Syndicat des vignerons s’est rassemblée devant le tribunal de Carcassonne ce vendredi 28 mars au matin. Ils sont venus apporter leur soutien à Marius Lafite, vigneron à Alairac, jugé pour outrage envers Sandrine Rousseau.
À quelques mètres d’eux, une cinquantaine de militants de la Confédération paysanne et de la CGT dénonçaient « les propos misogynes et sexistes » du prévenu.
Quelques invectives peu élégantes et des jets de pétards ont perturbé les abords du tribunal durant l’audience qui a duré plus de 2 heures. En fin de rassemblement, les viticulteurs ont brûlé sur la voie publique un amas de piquets de bois et détritus.

3000 € dont 2000€ de sursis ont été requis
Pour rappel, Marius Lafite est prévenu d’avoir outragé Sandrine Rousseau, en proférant des insultes sexistes. L’affaire remonte au 13 juin 2023, lorsque la députée écologiste et Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, se sont rendues à Ventenac-Cabardès pour soutenir les opposants à un projet de golf et assister à des débats du parti Europe-Écologie-les Verts.
Sandrine Rousseau et Marius Lafite ont quitté le tribunal vers 11h30, applaudis chacun par leurs soutiens respectifs.
Le ministère public a requis une peine amende de 3 000 € dont 2 000 € assortis de sursis. Le tribunal correctionnel a mis sa décision en délibéré au 16 mai.
Arnaud Gauthier