Ce mercredi 3 mai, la Commission européenne a déposé une proposition visant à accroître sa capacité de production de munitions. Un million d’obus doivent ainsi produits pour alimenter l’Ukraine.
500 millions d’euros, tel est le montant qui sera alloué pour augmenter la production d’obus afin de reconstituer ses propres stocks mais aussi pouvoir aider l’Ukraine. « Un objectif fixé à un million de munitions par an » selon le commissaire à l’industrie Thierry Breton.
Proposition qui constitue la troisième phase d’un plan d’action approuvé fin mars par l’UE, pour fournir au moins un million d’obus de 155 mm aux forces ukrainiennes et pour reconstituer les stocks stratégiques des pays membres de l’UE dont certains sont proches de la rupture.
260 millions du montant total seront issus directement du Fonds Européen de la Défense. Elle permettra de co-financer les investissements des industriels. Ces derniers sont une quinzaine de « producteurs » à travers onze états membres. Des chaînes de production pas encore optimisées et adaptées pour répondre à la demande, mais qui ont le potentiel pour le devenir.
La guerre en Ukraine a rebattu les cartes
Longtemps loin d’être la priorité de l’Union Européenne, les événements récents en Ukraine ont montré les carences en capacité militaire et en stocks de munition de ses états membres. Cette politique de réarmement répond à la nécessité de constituer un bloc militaire de défense solide afin de dissuader toute vélléité belliqueuse, notamment russe.
La constitution d’une véritable alliance militaire européenne permettrait également de moins dépendre de l’OTAN, et donc des Américains. Une indépendance qui a cependant un prix. Une enveloppe d’un milliard d’euros est notamment prévue pour rembourser une partie des munitions prélevées par les états membres dans leurs arsenaux respectifs.