L’UDAF 11 lutte contre les violences intrafamiliales

access_time Publié le 22/11/2023.

Le préfet Christian Pouget était parti à la rencontre des acteurs de l’UDAF 11, afin d’en apprendre davantage sur leurs activités.

L’Union départementale des associations familiales de l’Aude œuvre au quotidien à lutter contre les violences intrafamiliales. Le préfet Christian Pouget rendait visite à ses représentants à la Maison de la famille du Carcassonnais, le temps d’un moment d’échange précieux, permettant de mettre en avant les problématiques liées aux violences conjugales.

Le CPCA est le centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales. Dans l’Aude, c’est l’UDAF qui est chargé de l’administrer à l’échelon départemental. Thibaut Tornabène est le directeur de l’UDAF 11. Il revient sur les raisons d’être de ce dispositif.

« Nous œuvrons pour la protection de l’enfance et contre les violences intrafamiliales. Nous défendons les intérêts de tout le monde, et avant tous les victimes de violence. Le dispositif d’éloignement et de suivi des auteurs de violences conjugales mis en place nous permet ainsi de minimiser les risques ».

Un taux de récidive de 0%

Mettre en sécurité la victime de jour comme de nuit, telle est la mission que s’est fixée l’UDAF 11. « En cas de violences conjugales, c’est souvent la double peine pour la victime qui doit quitter le foyer familial et se retrvouer en difficulté soit de logement, soit financière, parfois les deux. Le dispositif du CPCA permet au contraire d’éloigner l’auteur de violences. »

Un éloignement comme une alternative à la prison, lorsque les cas le permettent, pour minimiser au maximum les chances de récidive. « Cela permet aux auteurs de se recentrer sur eux, dans un des quatres appartements pour s’isoler. Que l’auteur quitte le logement et non la victime, afin d’amener à une prise de conscience. »

« Sur la trentaine d’auteurs de violences qui ont été accueillis en trois ans, poursuit Thibaut Tornabène on touche du bois mais le taux de récidive est de 0%. C’est un résultat très encourageant, d’autant plus qu’il est économique également pour la société. Cela coûte moins cher qu’une place en prison. »

En effet, 22€ le prix de la journée, l’auteur de violence peut être amené à prendre en charge jusqu’à 30% du coût, en fonction de ses revenus. « Nous tenons un discours sans concession, même si on n’est pas là pour juger, il ne se passe pas deux semaines sans que l’on reçoive un coup de fil. »

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