Louis-François Ribeton, qui dirige déjà la compagnie « La maison sur la colline », veut implanter le théâtre sous toutes ses formes au pied de La Piège. Vœu pieux pour le moment, mais l’intéressé ne désespère pas de séduire les amateurs qui s’ignorent et il ne manque pas de projets divers et variés.
Qu’est-ce que la Maison sur la Colline ?
« La maison sur la colline » est une compagnie de théâtre qui a été créée en 2004. L’année prochaine, nous fêterons nos 20 ans. Au début nous avons fait du théâtre contemporain puis en 2014 du conte théâtralisé avec projections et marionnettes.
Pourquoi ce nom ?
Depuis mon enfance gersoise, j’ai toujours vécu sur des collines. Elles m’accompagnent depuis longtemps. Chaque fois que j’ai déménagé, c’était sur une colline.
Quel est votre parcours dans le monde du théâtre ?
J’ai été formé au théâtre des quartiers d’Ivry en région parisienne par Elisabeth Chailloux où j’ai appris l’art de créer un personnage et de savoir comment il s’habille. Pour moi, le costume est important. Puis, j’ai été formé à l’âge d’or pour le conte et au théâtre aux mains nues pour la marionnette.
« On apprend des uns et des autres »
Pourquoi Laurac et ses environs ?
Laurac m’a séduit pas son paysage. La Piège est un massif superbe. C’est un village fortifié aux ruelles étroites et il est situé sur une colline. Vous voyez…
D’où vient votre désir de monter une troupe ?
J’aime le travail de groupe et créer une troupe est stimulant. On apprend des uns et des autres.
Y a-t-il suffisamment de gens intéressés par les planches ?
J’ai voulu travailler avec des amateurs adultes – je le fais aussi avec des enfants et adolescents – pour leur générosité mais malheureusement je n’ai trouvé personne. Cependant, je ne désespère pas car c’est un métier où il faut être tenace et motivé et je le suis.
Pourquoi vouloir monter « Mon crime » qui est par ailleurs un excellent film ?
François Ozon a fait son film puis il a repris son scénario pour le transformer en pièce de théâtre comme il avait fait pour «Huit femmes». J’aime cette pièce car il y a toujours des rebondissements qui attendent le spectateur. La justice est gentiment égratignée : coupable était parfaite donc pas d’enquête.
«Il y a tant de dieux, de rois, de combats épiques»
Avez-vous d’autres projets sur le feu ?
Le premier est de créer, l’été prochain, un spectacle : un ciné-contes qui passera dans les cinémas par le biais de projections faites par deux artistes régionaux. Il y aura du dessin animé (en stop motive) et il s’appellera « du geste nait l’animal », hommage au chi gong et à ses cinq animaux. Il faudra que les spectateurs devinent de quel pays je parle et je leur donnerai des indices. Le spectacle sera très interactif car c’est ma façon de conter.
Ce sera à l’attention de quel public ?
Par moment, dans le spectacle, je serai sur la scène et par moment, je disparaîtrai pour me retrouver sur l’écran. Ce sera un spectacle magique qui, je l’espère, émerveillera petits et grands car il sera tout public. Il y aura comme dans tout mes spectacles de la musique live au bandonéon et la MAO musique assistée par ordinateur) créée et jouée par Éric Doazan.
La mise en scène sera d’Adrien Poirson et projections seront assurées par Philippe Vidal et Anissa. Nous ferons des résidences dans la région et au foyer d’éducation populaire à Alzonne. On parlait de projets au pluriel… Le second projet est de réunir plusieurs conteurs et de présenter le conte fleuve du Mahabarata.
Il y aura du travail de chœur, puis de la masse s’extrairont des individus. Ils pourront être deux, trois ou seul. Il y aura un Monsieur Loyal pour éclairer les spectateurs sur les différents protagonistes. Il y a tant de dieux, de rois, de combats épiques… Le projet verra le jour fin 2024 et bien sûr il y aura des projections et de la musique live.
Contact :
lamaisonsurlacolline-contes-11.fr
