Les bars et restaurants ont rouvert en début de semaine.
En revanche, alors que la saison devrait commencer à battre son plein, les discothèques demeurent fermées.
Une vraie catastrophes pour leurs propriétaires. Témoignage de l’ancien rugbyman Guillaume Borwin, impliqué à Narbonne et Gruissan.
Combien d’établissements de nuit gèrez-vous ?
Je gère l’Imprévu à Narbonne et Formentera à Gruissan qui est un restaurant et bar-ambiance avec piscine. Mes associés gèrent en plus la Villa sur Gruissan.
Pensiez-vous que la crise serait aussi terrible ?
C’était impossible de penser que tout ça prendrait des proportions aussi catastrophiques.
Depuis quand êtes-vous fermé ?
Nous avons fermé dès le soir de l’allocution du Président de la République.
Votre personnel est-il au chômage et craignez-vous de devoir licencier à terme ?
Toute notre équipe est actuellement au chômage partiel.
«Pas adaptés à la distanciation sociale»
Face à la situation qui risque de perdurer, certains patrons de boîtes pensent metter la clé sous la porte. Est-ce votre cas ?
Nous ne pensons pas mettre la clef sous la porte dans un premier temps. Nous avons utilisé toute les mesures mises en place par le gouvernement pour aider les entreprises mais il est sûr que, si cette situation perdure, nous n’aurons pas le choix que de liquider.
Le manque à gagner est-il énorme ?
En effet, il est énorme mais là ce qui compte à l’heure actuelle c’est surtout que ça redémarre pour sauver les entreprises et les emplois. On fera le bilan de ce qui a été perdu dans un second temps.
Les boîtes de nuit sont-elles les parents pauvres de la relance
économique débutée avec le déconfinement ?
J’ai vraiment l’impression parfois que nous sommes des parias ! Durant tout le confinement, nous n’avons pas existé dans la bouche des politiques et quand cela a été le cas c’est pour être raillés dans l’hémicycle.
Ça a été très dur, en effet, car on ne savait pas du tout ou l’on allait. Mais nous avons toujours eu conscience que nous serions les derniers à rouvrir.
Votre activité est-elle adaptée à la distanciation sociale réclamée par les mesures sanitaires ?
Nous savons très bien que notre métier n’est pas adapté à la distanciation sociale réclamée par les mesure sanitaires et c’est d’ailleurs pour cela que nous savions que nous serions les derniers à rouvrir. Même économiquement ce n’est pas possible. D’ailleurs, pour beaucoup de restaurants aussi, cela va être un casse-tête car les charges sont toujours présentes. Les établissements ne sont pas faits pour tourner à moitié. Sur le long terme, c’est la liquidation assurée !
«Les gens ont besoin d’évacuer la pression»
Avez-vous des idées pour être le plus conforme possible et imaginer
rouvrir cet été ?
Nous essayons bien sûr de trouver des solutions car nous voulons aussi que nos clients, comme notre personnel, soient le plus possible en sécurité. Par exemple, nous avons investi dans une caméra thermique qui prend la température des clients à l’entrée.
Recevez-vous le soutien des clients ou (et) des collègues ?
Je dois dire que j’ai été très surpris car, en effet, un bon nombre de clients, amis et proches nous ont soutenus dans cette période de flou. Nous avons, pour Formentera, reçu une aide financière de notre clientèle. Via un fonds de solidarité, ils ont pu acheter des bons. Une fois consommés dans l’établissement, ceux-ci sont majorés de 50 %.
Imaginez-vous une reconversion ou êtes-vous par caractère prêt à vous battre ?
Notre vocation est de faire danser et s’amuser le public de la région et croyez-moi je ne suis pas prêt d’arrêter.
FORMENTERA
Ouverture
Tous les jours du 1er Juin au 15 Septembre de 11h à 2h
(fermé le dimanche soir)
Restauration en continue
Réservations
Tel : 04 68 49 26 29
info@formentera-gruissan.com