La dégénéréscence maculaire liée à l’âge représente la 1re cause de malvoyance et de cécité dite « légale » après 50 ans et touche environ 1 million de personnes en France. Ainsi les journées de la macula permettent de mener une campagne de prévention afin de dépister les patients à risque pour éviter tout retard de diagnostic.
La baisse significative du nombre de consultations en raison du risque de retentissement sur la vision des patients souffrant d’une atteinte maculaire, inquiétude confirmée par une étude récente, a profondément inquiété la profession des ophtalmologistes.
Pulibée en mars 2021, l’étude démontre que le retard de traitement dû à la pandémie de Covid-19 entraîne bien une progression de la DMLA et une déficience visuelle chez les patients.
Ainsi, pour limiter ce risque de « perte de chance », la prochaine édition des Journées nationales de la macula sensibilisera les patients concernés sur la nécessité de maintenir leurs rendez-vous chez leur ophtalmologiste et de poursuivre leurs traitements malgré l’épidémie
Lutter contre trois pathologies
Plusieurs atteintes touchant la macula, cette minuscule mais primordiale zone de la rétine responsable de la vision des détails, seront mises en avant durant les Journées :
– la dégénérescence maculaire liée à l’âge, première cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans en France, qui peut apparaître sans symptômes et entraîner une perte de la vision centrale si elle n’est pas dépistée et traitée rapidement. D’où la nécessité pour toute personne de plus de 55 ans de faire contrôler sa vision par un ophtalmologue chaque année ;
– la maculopathie diabétique, principale cause de malvoyance chez les personnes diabétiques qui sont exposées à ce risque de complication du diabète pouvant avoir de lourdes conséquences sur le plan visuel, en l’absence de dépistage précoce et de prise en charge rapide. Toute personne diabétique doit donc faire contrôler régulièrement sa vue par un ophtalmologue ;
– la maculopathie myopique, une des principales causes de malvoyance, voire de cécité, des personnes atteintes de forte myopie (correction optique de -6 dioptries ou plus). Causée par un étirement de la rétine qui se produit lorsque le globe oculaire de la personne est plus long que la normale, cette maladie peut parfois s’accompagner de lourdes complications. Les myopes forts doivent donc impérativement faire contrôler leur vision chaque année par un ophtalmologue.
Un dépistage massif pour prévenir les cas les plus à risque
En 2020, le contexte épidémique sensible avait contraint à réorienter les Journées nationales de la macula en réservant les sessions de dépistage aux seuls « cas urgents » (patients ayant des symptômes d’atteinte maculaire).
La baisse de la pression hospitalière actuelle, liée notamment à la campagne de vaccination, permet de revenir à une configuration plus « classique » pour la prochaine édition des Journées.
Tous les patients à risque seront incités à prendre rdv auprès d’un des centres partenaires à Narbonne, Carcassonne et Lézignan, durant la semaine du 22 au 26 novembre 2021, pour bénéficier d’un examen du fond d’œil. Sont notamment concernés :
– les patients âgés de 55 ans ou plus non suivis ou n’ayant pas bénéficié d’un examen ophtalmologique depuis plus d’une année ;
– et/ou souffrant de diabète et ne bénéficiant pas d’un suivi ophtalmologique régulier ;
– et/ou souffrant de myopie forte (correction supérieure à -6 dioptries).
Plus d’informations sur internet : www.journees-macula.fr ;
ou par téléphone (numéro vert) : 0 800 002 426.