Alphonse Daudet a rendu populaire « le sermon du Curé de Cucugnan » sous la forme d’une nouvelle publiée dans L’Événement du 28 octobre 1866, puis dans « Les Lettres de mon moulin » en 1869. Un village à jamais célèbre grâce à l’illustre auteur qui traduisit « Lou curat de Cucugnan » de Roumanille.
La projection du « sermon du Curé de Cucugnan » à l’espace audio-visuel Achille Mir, le célèbre conte d’Alphonse Daudet, conté par Laurent Battist, vigneron des Corbières, rend hommage à tout un village. Ce film d’animation, créé par Cucugnan Productions, est original et poétique, tout en ombres et lumières.
L’occasion de rappeler l’histoire du « sermon du Curé de Cucugnan ». Un jour, un magistrat lyonnais, Blanchot de Brenas, voyageait dans les Corbières. De passage à Cucugnan, un soir à la veillée, on lui raconta l’histoire de cet abbé et de son fameux sermon.
Selon la légende, le curé raconte qu’il a rêvé qu’il allait au paradis puis au purgatoire. Il n’y trouvera pas les habitants décédés de Cucugnan, qu’il retrouvera finalement en enfer. Il décide alors de confesser tout le village et de redonner la foi à tous les habitants.
Séduit par ce conte, il le traduit en français, en rajoute certainement un peu et le fait paraître en prose dans la France littéraire en 1859. Ce conte attire l’attention de Roumanille, un poète provençal. Il s’en inspire à son tour, écrit « Le Curé de Cucugnan » en prose provençale et laisse Cucugnan en Provence.
Cette histoire est publiée dans « L’Armana Provençau » en 1867. Le sermon du curé commence alors à faire parler de lui. Alphonse Daudet trouve matière à chef d’œuvre, écrit « Le Curé de Cucugnan » et le publie dans « Les Lettres de Mon Moulin » en 1869.
Le poète Achille Mir, originaire de Carcassonne, a ensuite l’excellente idée de ramener le conte dans son cadre originel des Corbières et le réécrit en occitan et en vers. Grâce à Achille Mir et surtout à Alphonse Daudet, au disque de Fernandel, au cinéma avec Fernand Sardou, le Curé de Cucugnan est devenu célèbre.