Le Département investira 1170 € pour chaque collégien en 2025

access_time Publié le 14/04/2025.

Le budget primitif 2025 a été adopté par le Département. Il s’établit à 647 M€ et a dû aller chercher 34 M€ d’économie.

L’exécutif départemental l’a martelé, bien avant la session de ce jeudi 10 avril, le budget primitif 2025 a été établi dans un contexte tendu : chute vertigineuse des recettes due aux « ponctions » de l’État et donc nécessaire chasse à l’économie pour atteindre l’équilibre. Le conseil départemental a adopté un budget à 647,1 M€, avec des recettes de fonctionnement à 588,8 M€ et une politique d’investissement à hauteur de 84,7 M€.

Le financement des investissements repose sur de l’auto-financement à hauteur de 46,1 M€, des recettes de dotations et des subventions pour 13,6 M€. Et un recours à l’emprunt maîtrisé à 25 M€. Les 34 M€ d’économie ont, eux, été puisés de façon assez équilibrée entre l’investissement (18 M€) et les dépenses de fonctionnement (16 M€).

Une fois l’équation mathématique présentée, quelques exemples des équilibrages et de leur application concrète dans la vie des Audois :

17,14 M€ pour l’éducation et les collèges

90 chantiers sont prévus dans les établissements du département pour l’année 2025 avec une enveloppe budgétaire établie à 17,14 M€. Ce qui représente 1170 € pour chaque collégien. Auxquels il convient d’ajouter deux opérations d’envergure : la reconstruction du collège Alain (23,5 M€) et la rénovation énergétique du collège Victor-Hugo (4,5 M€). « Je tiens ici à remercier les chefs d’établissement, de même que leurs adjoints-gestionnaires car nous avons pu avancer ensemble et trouver des solutions pour que la vie quotidienne et la scolarité des jeunes Audois ne soient pas directement touchées par nos choix budgétaires », s’est félicité Sébastien Gasparini, vice-président en charge de l’éducation.

2,2 M€ à l’agriculture et à la pêche

5,2 M€ ont été fléchés pour soutenir et développer les deux fers de lance de l’économie du département : 2,5 M€ pour le tourisme, 2,2 M€ pour l’agriculture et la pêche (et 0,5 M€ pour l’aménagement du foncier rural). Alain Giniès, visage de l’agriculture au sein de l’assemblée, a rappelé que « l’interconnexion entre l’agriculture et le tourisme est un puissant levier de développement. Nos paysages agricoles sont une attraction en soi, les produits de notre terroir sont nos premiers ambassadeurs. »

120,2 M€ pour l’emploi et l’insertion

C’est sûrement la section du budget où le « désengagement » de l’État se fait le plus sentir. Depuis 2004 et les lois Raffarin de décentralisation, les Départements assument le financement des allocations de solidarité, dont le RSA. Dans l’Aude, pour 2025, le revenu de solidarité active nécessite à lui seul une enveloppe de 103,5 M€… L’État n’abonde qu’à hauteur de 55 M€. Il s’agit là d’un des motifs de la colère qu’avait exprimée la présidente Hélène Sandragné en amont du débat d’orientations budgétaires : « Comment l’État justifie de ne verser que de 50 % de la compensation sur le RSA ? Il n’a pas l’argent. C’est tout. Voilà. « Débrouillez-vous ! », nous dit-il. » Aux 103,5 M€ du RSA, il convient d’ajouter 13,3 M€ aux actions d’accompagnement à l’insertion sociale et professionnelle et 3,4 M€ pour la politique logement. Ce qui fait une enveloppe de 120,2 M€ fléchée pour les politiques d’emploi et d’insertion.

« Pour beaucoup d’Audoises et d’Audois, le Département est le dernier « bouclier social ».  Alors certes, l’État nous a réduit brutalement la surface de ce bouclier, mais nous comptons bien le tenir à bout de bras, de toutes nos forces, et jusqu’au bout ! » Magali Vergnes, vice-présidente de la commission action sociale et insertion.

159,3 M€ pour améliorer les conditions de vie des personnes âgées et en situation de handicap

« Le budget 2025 présenté n’est pas celui que nous souhaitions, mais bien celui que nous pouvions faire, avec les moyens alloués par l’Etat. Le premier budget des solidarités humaines présenté ici est donc le produit d’un travail acharné pour tenter de concilier l’inconciliable : l’augmentation croissante des dépenses, et des recettes insuffisantes », a expliqué Séverine Roger-Mateille, vice-présidente en charge de l’autonomie. Une tonalité qu’on retrouvait à chacune des prises de parole. 159,3 M€ ont tout de même été orientés afin d’améliorer les conditions de vie à domicile ou en établissement des personnes âgées et en situation de handicap.

Les routes : autre poids lourd du budget

C’est une compétence conséquente pour les Départements : l’entretien du réseau routier. L’Aude débloque 32,5 M€ pour 2025 dont 21.8 € d’investissements pour un visage varié, rural, urbain et péri-urbain : « Chacun d’entre eux a ses propres enjeux et ouvre des possibilités ou non de se déplacer. C’est pourquoi la qualité de nos routes départementales, de nos ouvrages ou encore de nos projets d’aménagements comme les aires de covoiturages sont des éléments essentiels de la vie quotidienne sur lesquels notre institution a le devoir de s’engager », a développé Tamara Rivel, vice-présidente déléguée aux Routes et mobilités.

Des efforts pour maîtriser la dette

Fin 2024, le Département porte une dette à hauteur de 291,5 M€. Soit une baisse de 12,8 M€ par rapport à fin 2023. 50% de ce montant est emprunté à taux fixe. « Cet environnement sécurisé, fruit d’une stratégie de diversification de l’encours, a permis d’amortir la hausse brutale des taux d’intérêts constatée en 2022 et 2023, s’est félicitée la présidente. L’amélioration des taux d’intérêts en 2024 aura un impact favorable sur la charge de la dette à partir de 2025. »

Arnaud Gauthier

Photo : la présidente Hélène Sandragné a rappelé ses griefs contre l’État. ©Département de l’Aude

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