La préservation de l’environnement, au coeur de l’action politique départementale, a progressivement conduit à la diminution de l’utilisation de produits chimiques comme les pesticides.
Une démarche volontariste pour respecter la charte zéro phyto, dans l’intérêt de tous, et qui pourrait également permettre des débouchés économiques.
Le département à l’avant-garde
En 2015, la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) a mis au point une charte Zéro phyto visant à faire prendre conscience aux acteurs politiques de la nécessité d’une transition écologique. Un changement nécessitant la diminution, ou idéalement l’abandon, des produits chimiques utilisés de nos jours pour les différentes cultures. Et dans cette démarche, l’Aude fait clairement partie des très bons élèves. Ainsi, les collectivités et sites touristiques du département représentent 27 % des sites labellisés à l’échelle de l’Occitanie, avec un penchant marqué pour un niveau de labellisation qui va au-delà de la loi Labbé, qui encadre par le législatif l’utilisation des produits phytosanitaires.
La traduction d’une prise de conscience, que du côté de la Fredon on explique par une volonté politique et la prise en compte des enjeux environnementaux sur un territoire où la préservation de la ressource en eau est une priorité.
Une démarche qui a un coût mais qui offre des perspectives
De fait, le département concentre plus du quart des collectivités et sites labellisés depuis 2015 par la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon), dans le cadre de la charte Zéro phyto. Un engagement qui va souvent au-delà des exigences législatives sur un territoire aux enjeux environnementaux marqués.
Et qui pourrait à terme participer au bon développement économique de la région. Car, en effet, moins de produits signifie également plus de main-d’œuvre.
Une équation qui offre aux collectivités qui font le choix du Zéro phyto, l’opportunité de se doter d’un matériel moderne, propre, dans le cadre d’un assainissement des techniques d’entretien aujourd’hui obsolètes.
Une contingence financière, mais aussi environnementale, à laquelle s’ajoute la nécessité de s’équiper en matériels thermique et/ou mécanique .
Mais qui nécessite également que les adeptes du changement de pratique fassent parfois des choix de rationalisation du traitement de la voirie et des espaces verts.
Avec la prise en compte d’une autre donnée clé : celle de l’acceptation par les habitants de ces trottoirs où l’herbe et la végétation en général retrouvent droit de cité.