Ce havre de paix niché au cœur des Corbières a rouvert ses portes au public le 21 mai dernier.
On peut à nouveau la découvrir mais avec quelques aménagements conformément aux mesures sanitaires exigées.
Et pour mieux préparer sa visite, faisons plus ample connaissance avec cette magnifique abbaye bénédictine.
Visiter l’abbaye de Lagrasse, comme celle de Fontfroide, c’est partager un moment de sérénité sur les bords de l’Orbieu et apprécier à sa juste valeur un constat : entre ses murs, les temps a réussi à suspendre son vol.
Voici quelques infos qui feront de vous un visiteur averti au moment de franchir sa porte.
1) L’abbaye médiévale bénédictine de Lagrasse fut l’une des plus influentes de la région.
2) Son vrai nom est Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, monastère bénédictin du XIIIe au XVIIIe siècle.
3) Site remarquable, elle s’est trouvée vendue comme bien national à la Révolution, scindée en deux parties et quasiment laissé à l’abandon durant le XIXe siècle !
4) Après deux tentatives d’un retour à la vie monastique au cours du XXe siècle, la troisième a été la bonne après le rachat d’une partie de l’abbaye par la communauté des chanoines réguliers de la Mère de Dieu, catholiques traditionalistes, en 2004.
5) Aujourd’hui, la seconde partie de l’ensemble – dite Médiévale – appartient au Département de l’Aude.
6) Les abbés de Sainte-Marie ont joué un grand rôle d’apaisement régional durant la chasse faite aux Cathares permettant ainsi à Carcassonne et Béziers de faire la paix avec le Roi de France.
7) L’abbaye de Lagrasse est classée parmi les Monuments Historiques de France depuis bientôt un siècle (1923)
8) La grande partie du bâtiment a servi d’hôpital militaire de 1793 à 1795 puis de caserne de gendarmerie de 1822 à 1880.
9) L’abbaye de Lagrasse est inscrite sur le site Film France qui recense tous les lieux majeurs pouvant accueillir des tournages de films.
10) Les chanoines œuvrent quotidiennement à la restauration de l’abbaye.
Ils ont notamment obtenu, en 2014, le Grand Trophée de la plus belle restauration, pour leur sauvetage du cloître.
