A l’occasion de la semaine nationale de l’Artisanat, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat organisait à Narbonne une matinée destinée à promouvoir l’entrepreneuriat et les activités chez les artisans du département.
Une rencontre avec les différents partenaires de la chambre des métiers (Adie, Urssaf, Pôle Emploi, Pépinière Eole…) était organisée pour faciliter l’accès à la réussite des artisans ou futurs artisans. Car on ne s’invente pas artisan, il est nécessaire de se former et éventuellement de se faire accompagner dans les différentes démarches.
Quentin Doroudiani* (ph. ci-dessous), créateur de sa société Darius d’emballage et cartonnage spécialisée dans les œuvres d’art, étant présent pour évoquer son parcours et parler de son expérience, lui qui a entre autres bénéficié du soutien de la Pépinière Eole. Fondée début 2022, elle compte aujourd’hui 3 salariés et connaît un succès croissant.
« Il faut être très motivé lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat », commence Quentin Doroudiani. « Il ne faut pas hésiter à se faire aider, notamment pour tout ce qui est administratif. Il est très facile de passer à côté de quelque chose et de se retrouver rapidement en difficulté, alors que l’entreprise n’est même pas encore sur pied ».
« Il faut être honnête, je pense que ce n’est pas une situation susceptible de convenir à tout le monde. Il faut de la détermination et une véritable passion pour ce que l’on fait. Outre les compétences et connaissances indispensables à tout monteur de projet, on se rend compte qu’il faut être réactif face aux problèmes, certains qu’on n’envisage même pas lorsqu’on commence à s’imaginer chef d’entreprise. »
« Dans mon cas personnel, c’était une fierté de fonder une société. Egalement aujourd’hui, le fait d’avoir embauché des gens, de m’épanouir et de faire ce que j’apprécie me conforte dans le fait que c’était la bonne décision. J’ai notamment travaillé à Londres pour l’entreprise qui s’occupait entre autres des bijoux de la reine d’Angleterre, j’ai acquis une expérience auprès des meilleurs que j’avais également envie de transmettre. »
« Savoir bien s’entourer »
« Le transport d’œuvres d’art est un secteur très particulier. Une œuvre d’art est irremplaçable, nous avons donc une grande responsabilité pour qu’elle arrive à bon port et en parfait état. Il faut pour cela trouver des collaborateurs de confiance, qui seront nous épauler ou nous remplacer quand cela sera nécessaire. »
Il poursuit : « Des gens fiables sur qui s’appuyer, qu’il est également nécessaire de bien rémunérer, car on sait tous que la productivité d’un salarié est grandement impactée par la manière dont on le paye et c’est logique. »
« J’estime qu’on ne pourra jamais demander à un salarié d’avoir la même productivité que celui qui possède l’entreprise et c’est normal. Me concernant, ils s’en approchent beaucoup et ont la même qualité de travail que moi. »
« Je sais que je peux m’absenter pour aller dénicher de nouveaux clients, et que mon entreprise continuera à bien tourner. C’est une chance que tout le monde n’a pas, il faut savoir bien s’entourer et ce n’est pas forcément facile. »
« Ne pas tout faire tout seul »
Le jeune entrepreneur évoque ensuite les capacités d’adaption et de projection nécessaires à son activité. « A la base, je souhaitais également me charger des transports en eux-mêmes. J’ai vite déchanté et je suis vite revenu sur ce projet. En cause les nombreuses problématiques comme le prix du carburant, la législation autour du transport routier, le personnel supplémentaire, etc… C’est ainsi qu’on réalise qu’on ne peut pas tout faire tout seul, il faut savoir déléguer et s’appuyer sur ses salariés. »
« Il faut également savoir frapper aux bonnes portes, que ce soit pour trouver des partenaires bancaires, des structures pour favoriser votre démarrage et vous permettre de grandir. J’ai ainsi pu bénéficier d’un nouvel entrepôt grâce au soutien de la Chambre des Métiers et de la Pépinière Eole, j’incite tous les nouveaux artisans à venir prendre conseils au sein de ces structures. »
Une matinée qui s’est donc conclue par la mise en place d’ateliers-rencontres avec les représentants des différents partenaires, venus présenter chacun les différents dispositifs disponibles, à l’attention
*voici le lien vers le portrait de Quentin Doroudiani que nous avions rencontré lorsque celui-ci venait de fonder sa société.