Si la vie n’a pas trop changé pour les pensionnaires de la Réserve africaine de Sigean, celle des employés elle, a nécessairement dû évoluer avec l’évolution de la situation sanitaire.
Le parc animalier a réorganisé ses équipes afin de poursuivre le soin et l’alimentation de ses nombreux résidents.
Les spécialistes animaliers toujours sur place, les administratifs en télétravail
Gabriel de Jésus, responsable en communication du site précise : « Notre parc proposant une activité de plein air, au départ nous n’étions pas concernés par cette mesure ». Mais les choses ont vite évolué. « À partir du moment où la restriction s’est étendue à tous les lieux publics non essentiels, nous avons logiquement fermé nos portes aux visiteurs, comme tous les zoos et parcs animaliers », poursuit le responsable. « Il en faut une vingtaine au quotidien pour nourrir les animaux, précise Gabriel de Jésus. Cet effectif est resté à peu près le même, mais nous avons constitué deux équipes qui interviennent sans se croiser ».
Sauf que bien sûr, à l’intérieur du site, la vie continue : pas question d’abandonner à leur sort les dizaines de pensionnaires vivant sur place. Les soigneurs poursuivent donc leur travail, dans une configuration adaptée au contexte. Reste que si ces spécialistes ne peuvent s’acquitter de leur mission à distance, ce n’est pas le cas du personnel administratif du parc, confiné à domicile via le télétravail. « Une seule personne est présente sur place, pour répondre au téléphone et gérer les mails. » Quant aux salariés dévolus aux caisses, à la boutique et à la restauration, ils se trouvent actuellement et par la force des choses au chômage partiel.
L’adaptation au déconfinement
Le parc étant fermé au public, pas de visiteurs et donc pas de recettes. Mais les animaux reçoivent les mêmes soins : présence permanente d’un vétérinaire et de tout le personnel soignant, d’entretien et technique. Toute l’inconnue désormais, qui préoccupe l’ensemble des entreprises du pays et bien au-delà, consiste à connaître la durée de cette situation. Si le déconfinement qui s’amorcera le 11 mai, devrait espérer un progressif retour à la normale, la Réserve africaine se prépare à un « impact économique» réel. « L’essentiel de nos recettes provient des entrées, rappelle en effet Gabriel de Jésus. « Toutes les embauches pour la saison à venir ont été annulées, de même que notre campagne d’affichage ».
Ce ne sont aujourd’hui pas moins de 900 mammifères, 600 reptiles et 2000 oiseaux qui sont élevés à la Réserve Africaine de Sigean. Toute une population à protéger, nourrir et surveiller, même lorsque des aléas incontrôlables surviennent. En attendant une reprise complète de son activité, à Sigean, la Réserve prépare déjà l’après-crise, bien que le flou continue de régner.