En pleine polémique sécuritaire dans la cité chaurienne, le week-end dernier, les élus municipaux ont voté l’accroissement du système de vidéo-surveillance de la ville.
Une démarche visant à équiper les policiers municipaux de caméras individuelles, tout en augmentant le nombre de caméras fixes du système de vidéoprotection.
Votées à l’unanimité
Des nouvelles mesures plébiscitées par le conseil municipal, pour renforcer un système déjà fort de 24 caméras fixes situées à des endroits-clés : entrée et de sortie de la commune, les zones d’activité, les places de la République et de Verdun, la gare SNCF, le quartier Saint-Roch ou encore au complexe Andréossy.
Seront désormais, dans les trois ans à venir, également placés sous vidéo-surveillance : le haut Castel secteur historique de la commune dont la couronne s’étend du Présidial à la grand rue Pasteur, le centre commercial des Fontanilles et son environnement ainsi que le croisement du cours de la république et de la rue de Dunkerque.
En parallèle, les quatre agents de la police municipale seront quant-à-eux dotés de caméras-piétons.
Expérimenté en France depuis 2008, ce système de caméras « embarquées» a bénéficié d’une importance accrue grâce à la loi de juin 2016, visant à renforcer la lutte contre le crime organisé et le terrorisme notamment.
Aujourd’hui largement utilisées à l’échelle locale par les municipalités, elles permettent notamment la prévention des incidents au cours d’interventions, le constat d’infractions, ainsi que la formation et la pédagogie des agents.
Si leur utilisation et leur généralisation ne font elles pas l’unanimité en raison des risques de collecte et d’utilisation de données personnelles, elles ont aujourd’hui la préférence de nombreuses municipalités désireuses de renforcer la sécurité au sein de leur ville.
La polémique : Castelnaudary, « cité de la peur » ?
Une expression utilisée par le vice-procureur du tribunal de Carcassonne, qui a fait bondir le maire chaurien Patrick Maugard. Castelnaudary « cité de la peur, avec un ramassis d’individus qui sèment la terreur ».
L’élu a donc rétorqué :
« Ce genre de phrases ne nous fait pas plaisir quand on habite Castelnaudary et qu’on aime sa ville. Donc, espérons que ces actions et investissements auront des conséquences positives et permettront au vice-procureur de revoir son jugement sur la ville. »
À noter qu’au niveau des coûts, Daniel Sibra conseiller municipal, a présenté par ailleurs à l’assemblée municipale un plan de financement pour un premier déploiement de caméras pour un montant avoisinant les 32000 €.
Un investissement qui devrait être subventionné à hauteur de 50 % par l’Etat. Les caméras piétonnes elles, sont chiffrées à 876 € H.T., l’acquisition de ces quatre caméras devrait être là aussi subventionnée à hauteur de 50 % par l’État.