La baguette traditionnelle française a été officiellement inscrite aujourd’hui au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco. Une consécration pour toute une profession, et la reconnaissance d’une tradition culturelle d’exception.
On ne plaisante pas avec la baguette française ! Chaque année, ce sont près de 6 milliards de baguettes qui sont produites et consommées en France. Plus qu’une habitude, une véritable tradition culturelle hexagonale qui aujourd’hui, rejoint le prestigieux patrimoine immatériel de l’humanité.
Appelée baguette, parfois baguette de Paris ou parfois Parisienne, la baguette standard est large d’environ 4 à 6 cm, haute d’environ 3 à 5 cm et longue d’environ 65 cm. Elle pèse environ 250 g. Dans le monde, la baguette est un des symboles typiques de la France et, plus particulièrement, de Paris.
Sa naissance se situerait au tout début du XXe siècle. Le terme apparaîtrait pour la première fois dans un brevet d’invention de 1902 où est exposée la fabrication de baguettes (source Office national de la Propriété industrielle). Une légende raconte que la véritable origine de ce fameux pain à forme allongée, remonterait aux guerres napoléoniennes pour permettre un transport plus facile dans la veste de chaque soldat.
« 250 grammes de magie et de perfection »
Une formule du président Emmanuel Macron qui avait apporté son soutien à la candidature de la baguette en 2021. Cette reconnaissance est particulièrement importante compte tenu des menaces qui pèsent sur ce savoir-faire, comme l’industrialisation et la baisse du nombre de leurs commerces, surtout dans les communes rurales.
En 1970, on comptait quelque 55 000 boulangeries artisanales (une boulangerie pour 790 habitants) contre 35 000 aujourd’hui (une pour 2 000 habitants), soit une disparition de 400 boulangeries par an en moyenne depuis une cinquantaine d’années.
La baguette est fabriquée à partir de farine, d’eau, de levure et/ou de levain, et de sel. On n’utilise pas d’œuf, de produits laitiers ou d’huile. Paradoxalement, les Algériens consommeraient plus de baguettes que les Français. Une explication qui vient du passé commun entre ces deux pays, mais des chiffres difficiles à vérifier même par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).