Une soirée exceptionnelle se tenait jeudi dernier au Comptoir de la Cité. Un afterwork organisé par le cercle Bouge ta boîte, où Maylis Bonnin et Joël Koffi sont venus raconter leur parcours et leurs reconversions professionnelles.
Ce sont donc une ex-joueuse et un ex-joueur de rugby professionnel qui étaient les invités d’honneur de l’afterwork organisé par le cercle féminin Bouge ta boîte. Un réseau d’affaires 100% féminin pensé par et pour les cheffes d’entreprises, afin de développer son activité. Avec une soirée pour thématique « la voie de la performance ».
Maylis Bonnin, ex-internationale de rugby à XV comptant notamment 57 sélections en équipe de France avec un palmarès long comme le bras* était l’une des « attractions » de cette soirée. Celle qui a longtemps bataillé en tant que seconde ligne sur les terrains, évoquait ainsi sa reconversion en tant que préparatrice psychologique et coach mental au sein de l’entreprise Atout Mental.
Joël Koffi quant-à-lui, est un visage bien connu des supporters carcassonnais et pour cause. Celui qui a notamment évolué en Top 14 avec le club de l’US Dax et l’US Montauban, était devenu l’un des historiques de l’US Carcassonne. Avec 262 matchs au compteur sous les couleurs « jaune et noir », le troisième ligne aile a fait l’unanimité au sein de son club pendant plus de dix ans. Soit une éternité dans une carrière rugbystique, avant de prendre sa retraite en 2021. Il a aujourd’hui créé sa propre société de paysagiste et aménagement d’extérieur, la bien nommée « Les Jardins de la Cité ».
« Carrières sportives et professionnelles nécessitent les mêmes qualités »
Maylis était la première interrogée sur son parcours. « J’ai commencé par la natation, puis j’ai fait STAPS et je suis ensuite devenue prof d’EPS tout en jouant au rugby. Cinq ans plus tard je me retrouvais en équipe de France. J’alliais ma carrière et mon métier. Après ça, j’ai repris des études afin de devenir auto-entrepreneur et me former. C’était assez drôle de se retrouver avec des « jeunes » de vingt ans alors que j’en avais presque le double. »
« Etre une femme entrepreneure, c’est vouloir réussir dans un milieu d’hommes, il faut pas lâcher, il faut se battre et y aller. Un tempérament qui est aussi nécessaire dans le sport. La grosse différence concernant le rugby notamment, ce qu’être entrepreneur, ce n’est pas un sport collectif où vous pouvez vous reposer sur d’autres. Vous êtes tout seul. »
L’ex-internationale poursuit : « Il faut avoir l’envie de faire bouger les choses. Dans le cas des femmes, il faut également prendre en compte la notion de maternité. C’est quelque chose qu’on ne peut calculer à la légère, en sachant allier sa vie de mère et de cheffe d’entreprise ».
Joël Koffi est quant-à-lui un « jeune » entrepreneur tout récemment reconverti. Il avoue humblement lui-même : « Je ne sais pas si je suis en mesure de donner des conseils, je suis plus ici pour en recevoir. J’ai pris ma retaite en 2021, je ressentais le besoin de passer à autre chose. J’avais la lassitude des entraînements, j’allais sur mes 37 ans. Il fallait que je prépare l’après rugby. »
« Me concernant, j’adorais les avant-matchs, ressentir cette pression. Je pense que ça m’est très utile dans ma nouvelle vie. Ce que la vie d’entrepreneur change par rapport à celle de rugbyman ? On dort beaucoup moins (rires) ! Mais j’aime manager, on est trois au sein de mon entreprise. Je suis satisfait du démarrage, j’apprécie de travailler toujours en extérieur. J’ai appris qu’il était également important de développer son réseau, c’est l’avantage d’avoir eu une carrière de sportif ».
*Maylis Bonnin compte trois tournois des Six Nations remportés, trois titres de championne d’Europe, troisième de la Coupe du Monde 2002 et 2006, ainsi que deux titres de championne de France.
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