Un départ de feu à proximité de l’autoroute A61 qui ne laisse guère de doutes sur l’origine du sinistre. Alors que l’incendie est aujourd’hui maîtrisé, ce sont au total près de 850 hectares qui ont brûlé.
On ne le répétera jamais assez, il ne faut rien jeter dans la nature, en particulier l’été lorsque le mercure s’affole. Jean-Luc Beccari, directeur du Service départemental d’incendie et de secours, déclarait sur franceinfo : « Un départ de feu sur l’autoroute A61, du terre-plein central. (…) Tout le monde pourra en déduire assez facilement l’origine possible. Il est malheureusement fort probable que ce soit un jet de mégot ».
Un constat accablant qui a de quoi irriter, après les incendies du littoral à proximité de Gruissan, 15 jours plus tôt. Là aussi, si l’enquête n’est pas encore terminée, la piste de la bêtise humaine est clairement prédominante.
90 personnes évacuées, de nombreuses coupures de courant
Des moyens colossaux avaient donc dû être mis à disposition, pour lutter contre l’incendie qui s’est constitué à proximité de Moux, au pied de l’Alaric. Plus de 800 pompiers étaient encore mobilisés hier, ainsi que six Canadairs, deux Dash et un hélicoptère Super Puma.
Du côté des dégâts matériels, seules la toiture d’une maison et une voiture avaient été endommagées. 90 personnes avaient également été évacuées dans le village de Moux pour parer à toute éventualité. A noter également les nombreuses coupures de courant dans les Pyrénées-Orientales et Atlantiques, conséquence du transfert du flux électrique sur d’autres lignes.
La directrice de cabinet de la préfète de l’Aude, Joëlle Gras, appelait « chacun à faire preuve de grande prudence. On ne peut pas jeter les mégots par la fenêtre, ne [peut] pas allumer de feu, faire des barbecues proches des forêts et surtout, quand on est témoin d’un début d’incendie, il faut tout de suite appeler les pompiers ».