La présidente du Département de l’Aude et le Président de Carcassonne Agglo écrivent au ministre des transports Clément Beaune et au PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou au sujet des trains de nuit reliant Paris à Cerbère.
Dans un communiqué à retrouver ci-dessous dans son intégralité, Hélène Sandragné et Régis Banquet faisaient part de leurs inquiétudes concernant les travaux qui allaient être effectués sur la ligne Bordeaux-Toulouse dans le cadre de la construction de la ligne à grande vitesse. Des travaux qui vont provoquer pour des années la suppression de plusieurs arrêts audois.
« Monsieur le Ministre délégué,
Monsieur le Président Directeur Général,
Dans la perspective du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest et la construction de la Ligne à Grande Vitesse entre Toulouse et Bordeaux, nous avons récemment été alertés des conséquences qu’entraineront les travaux sur le train de nuit historique reliant les gares de Cerbère à celle de Paris-Austerlitz. En effet, il semble que celui-ci verra son tracé modifié pour emprunter la Vallée du Rhône pour rejoindre Paris, supprimant de fait les arrêts audois de Castelnaudary, Carcassonne et Lézignan-Corbières sur une période courant de 2024 à 2031.
Conscients de l’ampleur du projet Bordeaux-Toulouse mais tout aussi attentifs aux enjeux de mobilités des Audoises et des Audois, il nous parait nécessaire d’insister auprès de vous afin que la SNCF mette en place des solutions de correspondances durant cette période afin que les usagers concernés par les arrêts supprimés puissent continuer à bénéficier du service de train de nuit à partir de la gare de Narbonne.
Par ailleurs, nous souhaitons recevoir de votre part l’engagement formel que le train de nuit Cerbère-Paris retrouvera son tracé historique dès la fin des travaux de la LGV prévue pour 2031. Celui-ci constitue un élément essentiel de connexion au reste de notre territoire et participe ainsi de son attractivité en particulier sur le secteur touristique, pilier de notre économie.
Dans un contexte inflationniste, le ferroviaire apparaît comme une solution utile socialement. Par ailleurs, faciliter les mobilités du quotidien et répondre à l’urgence climatique en réduisant les émissions carbone liées aux déplacements sont des sujets sur lesquels nos deux institutions sont fortement engagées. Autant d’éléments qui nous amènent à être vigilants quant aux suites de ce dossier.
Vous remerciant pour l’attention que vous porterez à notre courrier, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre délégué, Monsieur le Président Directeur Général, à l’assurance de nos sentiments distingués. »
(ph. Stéphanie Limongy)