Haute-Vallée : le café de Fa, une clef pour donner le “la” à la vie sociale

access_time Publié le 28/08/2024.

Thomas Salles et sa mère, Frédérique Januskiewicz © Cyril Durand.

Unique lieu de vie de cette commune de 350 habitants, le café du village, fermé depuis un an, a été repris par deux gérants dans le cadre du délégation de service. Mission : animer les lieux.

Attention, dernier coup de peinture avant ouverture ! Thomas Salles et sa mère Frédérique Januskiewicz l’espèrent en tout cas dur comme fer. Les deux nouveaux gérants sont impatients de rouvrir les portes de l’unique café du village, closes depuis un peu plus d’un an. Et les quelques 350 habitants de cette petite commune nichée dans la Haute-Vallée de l’Aude semblent l’être tout autant. « Les démarches administratives, étant donné que nous sommes au mois d’août, ont pris plus de temps que prévu », regrette Thomas qui visait une ouverture dans l’été. Il devra attendre septembre. 

Travaillant depuis ses 17 ans dans la restauration, le jeune homme originaire de Puivert, à l’expérience du métier mais pas celle de la gestion d’une affaire. « Cela fait longtemps que je bosse dans la resto mais c’est le première fois que je prends une affaire », confirme-t-il. 

Cela s’est fait un peu par hasard alors qu’il rentrait d’une saison en Corse en voyant l’appel d’offres publié sur les réseaux sociaux par le maire Anthony Chanaud, l’hiver dernier, pour reprendre l’affaire en location dans le cadre d’une DSP (délégation de service publique). La condition : poursuivre l’activité bar, restaurant et épicerie en proposant également des animations.  « Je me suis dit : pourquoi pas tenter ma chance ? », explique Thomas dans un sourire de gagnant. « Nous avons eu la chance d’être sélectionné sur une vingtaine de dossiers puis choisi parmi les cinq candidatures », explique-t-il. Qu’est-ce qui a fait la différence selon lui ? « La motivation. »

« Lieu de convivialité, de rencontres »

« Lieu de convivialité, de rencontres, le café de Fa est essentiel pour la vie du village depuis des années. Le projet est de pérenniser sa sympathique notoriété et son utilité », expliquait l’annonce. Le deal est simple : la mairie, propriétaire des murs, du fonds et de la licence IV, loue contre 700 € ce lieu « d’une surface de 110 m2 pouvant contenir 16 places assises à l’intérieur et 24 sur la terrasse » entièrement rénové et mis aux normes par ses soins depuis le rachat l’an passé pour environ 170 000 €.

Le lieu possède deux terrasses, dont une sur l’espace public © Cyril Durand.

« Sans ça, nous n’aurions jamais pu nous lancer. Cela nous a coûté du temps mais pas d’argent », se félicite Thomas au milieu de l’inox étincelant de la cuisine flambant-neuve. « Ils ont également financé le bar et nous l’avons installé avec mon mari et mon frère, précise Frédérique. Cela fait deux mois que nous faisons quotidiennement des travaux ici. »

« Créer un endroit où les gens puissent se rassembler »

Cela reste un challenge pour les deux gérants même si, selon les habitants, « c’est un café qui a toujours bien marché mais reste à savoir si ça va plaire ». La carte sera « relativement simple » avec une restauration midi et soir et le bar ouvert le reste du temps. « Nous proposerons aussi  des planches de charcuterie, fromages et végétariennes. » 

Autre point crucial pour la vie du village : « Le Fa », comme ils ont rebaptisé, organisera, entre autres, des soirées musicales, des après-midi jeux ou des concours de belote. « C’est ce que les gens réclament, on est à l’écoute des envies des habitants », dit Frédérique. « On souhaite, étant donné que c’est le seul lieu du village, créer un endroit où les gens puissent se rassembler. Jeunes comme vieux, il faut penser à toute le monde », conclut Thomas Salles, impatient de troquer le pinceau pour le plateau.

Cyril Durand

Photo principale : Thomas Salles et sa mère, Frédérique Januskiewicz, les deux nouveaux gérants le 20 août 2024 © Cyril Durand.

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