Et bim, bam, Blum…

access_time Publié le 04/12/2020.

Alors député de Narbonne, Léon Blum, futur président du Conseil avait échappé à la mort le 13 février 1936 et dû sa survie qu’à l’intervention fortuite d’employés du bâtiment. Explication.

C’est l’histoire d’un des premiers parachutés de la politique française. Même si de Léon Blum, haute figure du socialisme, on préfère retenir des avancées tels que les congés payés, la réduction du temps de travail ou encore l’arrivée – pour la toute première fois – des femmes dans un gouvernement.

A Narbonne, un square porte son nom (et celui de son épouse) et ce n’est pas seulement en hommage à celui qui fut président du Conseil. Léon Blum n’était pas Narbonnais mais vrai Parisien du IIe, député de la Seine entre 1919 et 1928. Un an plus tard, il fallait sauver le soldat Blum et ce sont ses amis de Narbonne qui lui ont tendu la perche en lui offrant dans un fauteuil de velours une circonscription acquise au parti.

C’est comme ça que Léon Blum est devenu député de Narbonne de 1929 à 1940. Ce qui, un an auparavant, n’était certainement pas dans ses projets. Grâce à Narbonne, il venait de retrouver une place à l’Assemblée Nationale.

«Au poteau Blum !»

Et c’est dans la peau du député de Narbonne que Léon Blum a décidé, le 13 février 1936, d’aller assister aux obsèques de Jacques Bainville. Le député SFIO Georges Monnet, son épouse et Léon Blum s’attablèrent un instant dans un café parisien avant de se rendre à la cérémonie. Sur la route, ils croisèrent, par hasard, un groupe de jeunes étudiants et militants de l’Action Française qui comptaient également assister aux obsèques de l’historien royaliste. Reconnu, alors que le véhicule était immobilisé, Léon Blum fut d’abord l’objet d’insultes et de quolibets. Des amabilités du genre : «Au poteau, au poteau Blum !», «Tue-le ! À mort le Juif «, ou encore «On va le pendre» et «Blum assassin !»

Une veine perforée

Vers le ministère de la Guerre, à la violence des mots succéda la violence tout court. Après les coups sur le pare-brise, une rampe d’éclairage fut lancée en direction de la vitre proche du député de Narbonne. Celle-ci vola en éclat et Léon Blum se trouva sérieusement blessé avec la perforation d’une veine temporale. Extirpé du véhicule par une foule déchaînée, il ne put se protéger des coups de pieds. Un véritable lynchage duquel deux malheureux inspecteurs de Police n’eurent pas la possibilité de le soustraire.
Il fallut l’intervention d’un groupe d’ouvriers du bâtiment, travaillant sur une façade à proximité de la scène, pour que Léon Blum, choqué et blessé, puisse être mis en sécurité. Les jours suivants, les photos du député de Narbonne sur son lit de l’Hôtel-DIeu, la tête bandée, firent le tour des journaux de France et de Navarre. Malgré la brutalité de l’agression, il n’aura été que légèrement blessé à la tempe et à l’oreille.

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