C’est dans sa ville, Narbonne en l’occurrence, que Raphaëlle Marco vient de créer son école de maquillage. Un art aux multiples facettes à propos duquel elle nous livre quelques secrets.
Quinze ans dans la parfumerie : vous en aviez fait le tour ?
Oui tout à fait. Je n’étais plus en adéquation avec le milieu commercial et salarial.
Pourquoi avoir débuté votre nouvelle expérience dans le maquillage cicatriciel ?
Le choix de débuter sur ce type de maquillage est né depuis le dernier magasin dont j’étais en charge (face à l’hôpital de Sète). J’étais confrontée à ces femmes qui venaient flâner au magasin en attendant leur rendez-vous médical, à qui je proposais des maquillages et qui voulaient juste paraître « en forme » face à leur famille.
J’ai pris conscience de la dynamique engendrée par le maquillage sur elles et leurs proches. Grâce à quelques coups de pinceaux, on peut rendre la réalité plus douce.
On touche à l’intime, à l’humain ?
Oui beaucoup, c’est d’ailleurs une des facettes de ce métier qui m’anime. Lorsque l’on maquille que ce soit un particulier ou un professionnel, nous devons échanger sur les éventuels complexes ce qui nous amène vite à un échange confidentiel et intime.
« Nous obéissons à des règles »
Comment êtes-vous arrivée à entrer dans le monde du cinéma ?
Par hasard. J’ai été appelée par une amie pour assurer une prestation de maquilleuse plateau, j’ai tenté l’aventure, et ai découvert cet univers de niche dans lequel j’ai su m’épanouir.
Une expérience inoubliable ?
Toutes le sont j’ai tourné dans des morgues (en 2020…), en mer, sur le Lac Leman… Mais je vais sélectionner celles qui qui ont eu un impact dans ma carrière : mon premier tournage « Cheyenne », un tournage de nuit en mer avec la SNSM et le Carnaval de Rio de 2019.
Avez-vous maquillé des célébrités ?
Oui, la première fut Liane Foly puis j’ai eu l’occasion de maquiller Pierre Richard, Marianne Chazel, Jérémy Banster, entre autres.
C’est dans le film d’horreur qu’on peut laisser exprimer son talent ?
Le talent s’exprime dans chaque département de maquillage. Dans le FX (maquillage effets spéciaux), tout comme dans la beauté nous obéissons à des règles, elles sont juste différentes.
Grâce au maquillage, vous avez beaucoup bougé non ?
Oui j’ai eu cette chance. Au-delà de la région je travaillais très régulièrement à Genève.
« Participer à l’économie locale »
Vous avez une belle histoire au Brésil…
Très belle aventure à Rio ! J’ai eu la chance d’être sectionnée parmi 250 maquilleurs pour faire partie des dix qui ont maquillé la « commission de devant ». Grâce à cet avantage, j’ai pu, en plus de maquiller les danseurs d’ouverture du Carnaval, défiler avec eux au Sambodrome. L’école de Samba avait fini deuxième et première pour le maquillage. (C’était d’ailleurs la première année ou le maquillage était noté).
Pouruoi avoir décidé de créer cette école de maquillage à Narbonne ?
Native d’ici, il était important pour moi de participer à l’économie locale. Narbonne ne proposait plus ces formations depuis 2018. Notre ville offre un avantage géographique singulier.
Proche de toutes les grandes villes (Paris à 4h30, Toulouse 1h45, Montpellier 1h15) et à taille humaine. Nous sommes une région qui offre des sites d’exceptions pour les mariages, tournages et shootings photos.
» Nous observons une recrudescence de projets parisiens vers chez nous«
Quels seront les enseignements dispensés dans un créneau qui offre une large palette ?
Labelisée Qualiopi, l’école peut être financée par les organismes d’état, OPCO ou FACEA, ce qui facilite l’accès aux modules. Chez nous, vous pouvez vous former sur l’ensemble du maquillage avec une formation de neuf mois ou préférer découper les modules, maquillages mariée, maquillage photo, maquillage cinéma, maquillage beauté… Les formations sont adaptées aux besoins professionnels de chacun.
Contact : http://upmakeupart.com