Les récoltes de blé 2022 s’annoncent très décevantes dans l’Aude. Certaines terres ne donneront ainsi que 50% de leur production habituelle.
Une très mauvaise nouvelle donc pour les consommateurs. Les prix vont continuer de grimper. Mais si la baisse de production est bien réelle, une pénurie n’est toutefois pas à craindre en France. Difficile cependant dans ces conditions d’assurer toutes les exportations de céréales.
Une situation qui pourrait avoir de sévères répercussions notamment en Afrique, si les volumes habituels ne peuvent pas être livrés. Les moissons ont débuté il y a de cela un mois et la récolte reste très maigre, en grande partie à cause du réchauffement climatique. Les 40 degrés du début juin ont stoppé net la croissance du blé, la sécheresse des 7 derniers mois a fait le reste.
D’un point de vue fiscal, là aussi, les charges qui pèsent sur le budget (la tonne d’engrais azoté s’élève à 1 000€ aujourd’hui contre 380€ avant la guerre en Ukraine) contribuent à affaiblir des producteurs qui peinent à rentabiliser leur activité.
Production nationale en légère baisse
A noter que la France est le 5e producteur mondial de blé, avec 36 millions de tonnes en 2021 et un rendement de 70 quintaux à l’hectare, en moyenne. Derrière la Chine (131 millions de tonnes), l’Inde (99), la Russie (72) et les USA (51). En parallèle, la France se classe 4e pays exportateur au monde avec habituellement près de la moitié de notre production destinée à l’Afrique du nord.
Pourtant, à l’échelle nationale, la récolte de blé tendre s’annonce correcte en France, d’une qualité correspondant à la moyenne décennale, en dépit de rendements en légère baisse, Le rendement du blé tendre « atteindrait 69,5 quintaux à l’hectare en 2022, soit -3 % par rapport à la moyenne des dix dernières années », selon l’estimation d’Arvalis.
« La teneur moyenne en protéines est quant à elle estimée à 11,6 %, une valeur correspondant à la moyenne décennale ». La France, premier producteur européen de blé tendre, a produit en moyenne 33,4 millions de tonnes de blé sur la période 2017-2021. Elle exporte la moitié de cette production vers l’Union européenne (50 %) et des pays tiers.
(Ph. wiki)