DISPARITION DE MICHEL ROQUEBERT

access_time Publié le 19/06/2020.

Les Citadelles du vertige perdent leur plus fervent défenseur.

C’est dans la nuit du 14 au 15 juin que s’est éteint le « père fondateur » de la formule des « Citadelles du vertige ». Michel Roquebert aurait eu 92 ans au mois d’août.

L’auteur de « L’épopée cathare » est l’un des grands artisans du regain d’intérêt des Audois pour l’histoire de leur département et de leurs lointains ancêtres.

Les Cathares, sujet de prédilection

Véritable référence dans son domaine Michel Roquebert était devenu incontournable dès que se posait une question sur l’histoire du catharisme. « L’épopée cathare » est ainsi distinguée par le prix Gobert de l’Académie Française.

Depuis 2001, il était membre correspondant de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse.

L’an dernier il a apporté son soutien au conseil départemental de l’Aude pour l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco de ces citadelles.

Si les Cathares ont suscité bien des fantasmes dans des écrits du monde entier, Michel Roquebert est l’un des premiers à réaliser un travail d’historien approfondi sur la question.

Né à Bordeaux en 1928, il devient journaliste à la Dépêche du Midi à Toulouse où il aura en charge les arts et spectacles.

La rencontre d’historiens tels que Jean Duvernoy et René Nelli le sensibilisera plus tard à l’histoire du Pays d’Oc et à sa culture, tout particulièrement à la civilisation des troubadours et au grand drame occitan du XIIIe siècle : hérésie cathare, croisade albigeoise, Inquisition.

Il entreprend alors des études d’histoire médiévale et publie en 1966, avec le photographe Christian Soula, son premier ouvrage, Citadelles du vertige, sur les vestiges des châteaux forts du pays cathare.

Les Citadelles du vertige, fleurons de l’histoire cathare

Ancien journaliste et historien de talent, Michel Roquebert vouait une véritable passion à ce qu’il a lui-même appelé « L’épopée cathare».

Son œuvre majeure en cinq volumes, pour 3000 pages de lecture.
Le tout afin d’en apprendre davantage sur le tout début du XIIIeme siècle dans la région, et notamment l’apparition du catharisme, ainsi que la croisade dite des Albigeois, dont ils ont été la cible.

Ainsi, pour la première fois, il invente l’expression de « Citadelles du vertige ».

Et c’est ce terme qui, des décennies plus tard, deviendra la dénomination de ces châteaux engagés depuis quelques années dans une démarche de classement au patrimoine mondial de l’Humanité.

Et ce sont dans les Citadelles du vertige que les « Parfaits » (appellation que se donnaient les Cathares eux-mêmes) ont pu un temps trouver refuge, avant de subir le courroux de l’Inquisition.

Des places fortes dont la candidature d’entrée à l’Unesco doit beaucoup à l’engagement de Michel Roquebert.

Ces sites sont la cité de Carcassonne, les châteaux d’Aguilar, de Lastours, de Montségur, de Peyreperthuse, de Puilaurens, de Quéribus et de Termes.

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