Le coût de la rentrée universitaire pour les étudiants non boursiers atteint cette année 3 157 euros, selon le baromètre annuel de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), dévoilé par Franceinfo ce mercredi.
Cette augmentation de près de 86 euros (+3,7 9%) par rapport à l’année dernière accentue les difficultés financières des étudiants, alors que 2 sur 10 ne mangent pas à leur faim.
Le loyer reste le poste de dépense le plus important, représentant près de la moitié des frais de la vie courante. En moyenne, un étudiant débourse 520 euros par mois en régions contre 688 euros en Île-de-France. Les étudiants ultramarins, quant à eux, doivent faire face à des coûts encore plus élevés, atteignant en moyenne 4 394, 75 euros pour la rentrée 2024.
176 euros de « frais illégaux »
Outre le logement, la Fage souligne que les frais d’inscription à l’université, gelés pendant six ans, ont augmenté de 5 euros cette année. La fédération dénonce également des “frais illégaux”, comme l’achat obligatoire de livres ou de logiciels spécialisés, qui s’élèvent à 176, 46 euros en moyenne, cela marque la plus forte hausse de coûts (+25,24 euros).
Face à cette situation, la Fage accuse le gouvernement de restreindre l’accès à l’enseignement supérieur pour les plus précaires en augmentant les charges sans revaloriser les aides sociales. Elle appelle à des mesures urgentes, telles que l’ouverture des repas Crous à 1 euro pour tous, la revalorisation des APL (aide personnalisée au logement), et le gel des frais universitaires, pour répondre à une situation sociale jugée alarmante.