Doit-on attendre d’étudier la Déclaration universelle des droits humains et ou les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour apprendre que la femme doit être l’égale de l’homme ?
Pourquoi ne l’apprendrait-on pas dès le plus jeune âge ? Après tout, petites filles deviendront femmes et petits garçons deviendront hommes. C’est peut-être en partant de ce constat que Fadila Houari, directrice d’ALAE (Accueil de Loisirs Associé à l’Ecole), a construit son projet « Egalité filles-garçons », avec les directeurs et les animateurs des autres ALAE de la Bastide (ph. DR).
Depuis le mois de septembre dernier et jusqu’en juin prochain, une centaine d’élèves des maternelles Marcou et Liberté, ainsi que des écoles primaires Barbès et des Serres participent à divers jeux, dessins pour les plus petits (3-5 ans) et ateliers de sensibilisation pour les plus grands (6-10 ans).
Ça commence dès l’école
Au programme : philosophie avec les Francas (photo langage, confrontation des idées..), autour des problèmes liés à la sédentarité avec la Faol (sport, relais de l’égalité…), photographie avec le Graph (où le garçon est le modèle de la photographe…), danse hip-hop et graffiti avec One-One…
« Dans la cour, les garçons jouaient d’un côté, occupant la majorité de la cour, les filles de l’autre, cantonnées dans leur coin. Le respect des différences, le vivre-ensemble commence là », estime l’adjointe d’animation de Carcassonne Agglo solidarité – CIAS, qui espère un changement des mentalités.
Et ça marche, si on considère les réflexions des enfants, prêts « à confier la réalisation de travaux à une artisane », « à participer aux tâches ménagères », « d’accord pour confier le poste de Premier Ministre à une femme »…
La « journée de restitution », programmée le 24 juin, se fera sous la forme d’une expo des travaux effectués et d’un spectacle de danse. Ce projet s’inscrit dans le cadre des Contrats de Ville, dispositif piloté par Carcassonne Agglo, qui a pour vocation de soutenir des projets en faveur des habitants des Quartiers prioritaires de la ville (QPV), dont La Bastide.