Du 20 janvier au 11 février, la Fabrique des Arts sera le lieu d’exposition pour deux artistes y faisant leurs études. Daria est franco-russe, formée à l’institut académique d’art de Moscou, elle expose au rez-de-chaussée. Le 1er étage est réservé à Christian Falipou, ingénieur et élève aux beaux-arts depuis sept ans.
Daria, artiste franco-russe née en 1978 en Russie où elle s’est formée aux côtés du grand peintre Oleg Leonov (de l’Institut académique d’art de Moscou). Arrivée en 2013 en France, elle fait une pause pour comprendre et s’adapter à ce nouveau pays et à sa culture. Le confinement de 2020, réveille en elle un besoin irrépressible de peindre.
Elle produit alors avec frénésie de nombreuses peintures à l’huile où se bousculent et s’entrechoquent sa double culture, le passé et le présent, le quotidien d’hier et d’aujourd’hui, de là-bas et d’ici, ses souvenirs d’enfance à l’instar de ses « nevalyashka » (petites poupées) et sa vision du monde qui l’entoure. Dans l’exposition, ses œuvres créent ainsi un ensemble très intime du monde vu par Daria. Elle exposera au rez-de-chaussée.
Christian Falipou, ingénieur consultant dans le génie civil et l’ingénierie de structures (domaine des monuments historiques, du patrimoine) est élève depuis 7 ans à l’école des beaux-arts. Il y a d’abord étudié le dessin, puis la théorie de la couleur, le dessin en modèle vivant, et enfin la peinture à l’huile et la céramique depuis cette année.
Hommage à l’Orient
Enfant, il aimait déjà dessiner des paysages, des animaux… puis en voyageant, il s’est mis à réaliser des carnets illustrés, avec un intérêt particulier pour l’architecture (de par son métier où il croise beaucoup d’architectes), et le patrimoine.
Pour l’exposition, il a voulu représenter quelque chose sur la disparition du patrimoine à partir de deux thèmes : le Tibet, car il a voyagé quatre fois dans le Nord de l’Inde, où il a vu les moines tibétains refaire des fresques dans les monastères à différentes étapes. Cela lui évoque la destruction culturelle et patrimoniale de la société népalaise.
Le deuxième thème, très d’actualité, traite du Moyen-Orient. Lors d’un voyage en 2004, son épouse avait photographié la ville d’Alep, joyau historique de la Syrie, entièrement détruite par la guerre. En novembre 2018, il a vu une exposition à l’Institut du monde arabe à Paris, sur des villes millénaires dévastées par la guerre, dont Alep.
Il exposera donc au 1er étage de l’école deux œuvres Work in progress, et sa démarche artistique au travers de croquis et d’échantillons de recherche, de sources d’inspiration.
Vernissage le 20 janvier à 19h, exposition du 20 janvier au 11 février 2023, salles d’exposition à La fabrique des arts. Entrée libre et gratuite.