Avec « Les forteresses royales du Languedoc », l’Aude lance sa croisade pour l’Unesco

access_time Publié le 11/02/2025.

Ce mardi 11 février, le Département présentait la dénomination que portera désormais la candidature audoise au patrimoine mondial de l’Unesco. Huit sites autour de la cité de Carcassonne regroupés sous l’appellation grand public « Les forteresses du Languedoc » pour tenter de décrocher le Graal à l’été 2026.

« En 2026, la candidature de la France au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est nous ! » Hélène Sandragné, présidente de l’Aude, a donné le ton ce mardi 11 février lors d’une conférence de presse placée sous le signe de l’enthousiasme. Au château de Villegly, à l’heure de la pause méridienne, le Département présentait la nouvelle dénomination et l’identité visuelle que porteront désormais les huit sites audois et ariégeois lancés dans une course de longue haleine pour décrocher un classement à l’Unesco. Sous l’étendard « Les forteresses royales du Languedoc », cette candidature commune regroupe la cité de Carcassonne (déjà inscrite) et les sept citadelles perchées qui l’entourent : Quéribus, Peyrepertus, Lastours, Puilaurens, Monségur (Ariège), Aguilar et Termes. Elle est portée par l’Association mission patrimoine mondial (AMPM) qui fédère les collectivités et acteurs concernés.

Nouveau nom, nouvelle identité visuelle

Exit donc « Les citadelles du vertige », appellation donnée lors des premières esquisses du projet. Place aux « forteresses royales du Languedoc ». Un nouveau nom de baptême « qui conjugue une volonté de lisibilité, de vulgarisation au sens noble, et tout à la fois de vraie valeur historique et scientifique ». Le cocktail parfait selon Hélène Sandragné pour entraîner « une véritable adhésion populaire », sans oublier de séduire les experts pointilleux de l’Unesco. Une présidente qui tenait fermement à justifier l’apparition du mot « royal » et peut-être surtout la disparition de « cathare ».

Le parcours est encore long !

Hervé Baro, sous sa casquette de président délégué de l’AMPM, a présenté les détails du parcours qui s’ouvre. De l’arrivée prochaine des experts de Icomos (Conseil international des monuments et des sites) jusqu’à la décision finale du Comité du patrimoine mondial, attendue à l’été 2026 : « Va s’ouvrir à présent un échange entre Icomos et nous. Au début de l’automne, l’expert viendra sur place et à l’issue de cette visite, il y aura un premier avis rendu. Le 28 février 2026, on aura répondu aux éventuelles questions qui nous auront été transmises et, dans la trajectoire normale, la décision définitive sera rendue en juillet-août 2026. »

Les huit sites

  • Les fortifications de Carcassonne
  • Le château d’Aguilar
  • Le château de Lastours
  • Le château de Montségur (seul site dans l’Ariège)
  • Le château de Peyrepertuse
  • Le château de Puilaurens
  • Le château de Quéribus
  • Le château de Termes
Les châteaux de Puilaurens, Termes et Quéribus.

Une grande confiance

Par ailleurs maire de Termes, Hervé Baro est au coeur de ce dossier depuis des années et, cette fois, il est très confiant : « Il y a 12 ans, on devait d’abord convaincre qu’on pouvait porter ce dossier les gens d’ici, présents dans les salles de présentation. L’Etat nous regardait aussi un peu de haut. L’Etat a aujourdhui changé de regard. D’observateur, il est devenu pleinement acteur, pleinement engagé. Avec bien évidemment la qualité de notre dossier, les différents échanges que nous avons pu avoir avec les experts : oui la confiance est là ! »

Une identité visuelle revue

Le nouveau logo qui trône sur un dossier pesant plus de 8kg !

La candidature audoise, officiellement déposée par la France le 31 janvier dernier, hérite aussi d’une identité visuelle revue. Un nouveau logo dessiné en collaboration avec l’agence Inconito. Le graphique entrelace les « o » de forteresses et de royales pour former un « 8 ». Une référence évidente aux huit
sites qui composent la candidature. « Stylisé avec des irrégularités, ce huit tend à
évoquer l’authenticité architecturale de ces châteaux et de leurs vestiges, marqués
par l’Histoire »
, vante le dossier de presse. Lors de la conférence de presse de ce mardi, lyrique, la présidente de l’Aude y voyait aussi « le signe de l’infini et celui de l’harmonie ».

Avec cette nouvelle bannière, tout est en place pour franchir les prochaines échéances. Cette longue croisade s’achèvera durant l’été 2026, date à laquelle l’Unesco rendra son verdict.

Arnaud Gauthier

Photo : le Département de l’Aude présentait, ce mardi 11 février, le nouveau dispositif Unesco © A.G.

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