En ces temps troublés, il est parfois nécessaire de revenir à l’essentiel. L’Aude, département où il fait bon vivre, est un de ceux où la biodiversité est la plus riche et la plus préservée.
Un havre de paix où la faune et la flore se développent en harmonie, au sein de paysages qui constituent là aussi un atout majeur de ce joli coin de France.
Aude à la vie, à la joie
Nous n’en avons pas forcément conscience, mais, et ce sont les chiffres qui le prouvent, le département de l’Aude figure parmi les très bons élèves en France de ceux dont la nature à la part belle.
Des richesses de biodiversité qui constituent un véritable trésor et patrimoine, particulièrement bien préservés. Ainsi du côté de la faune, on recense pas moins de 250 habitats naturels, 300 espèces animales d’intérêt patrimonial et le plus grand nombre d’oiseaux nicheurs en France, avec 200 espèces.
En matière de flore végétale, le département n’est logiquement pas en reste non plus, puisque ce sont 500 espèces patrimoniales qui sont protégées, dans 219 espaces naturels sensibles, couvrant 40 % de la superficie du département.
À noter les 226 zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) couvrant 23 % du territoire audois et 36 sites sauvegardés par Natura 2000.
Des paysages variés aux quatre coins, de l’arrière-pays au littoral
Dans le Nord et dans l’Ouest, si le pays de la montagne noire est constitué de forêts de chênes et de hêtres, le Lauragais quant-à-lui est constituée d’un paysage de bocage où l’agriculture céréalière façonne les collines.
On y trouve des plans d’eau comme le lac de la Ganguise. Enfin, la haute vallée de l’Aude (Razès) est constituée de hêtres, aulnes, peupliers ou frênes. De même, on y trouve quelques tourbières, assez rares dans le Sud de la France.
Plus à l’ouest, dans les terres, le maquis et la garrigue dominent le paysage des zones sèches de l’Aude et des Corbières.
La flore y est variée et typique. On y retrouve de nombreuses espèces d’orchidées alors que le pays de Sault est lui dominé par des hêtraies et des sapinières sur son coin montagnard.
Ces forêts sont réputées par leurs champignons et détiennent une flore et une faune riche comme le lis des Pyrénées ou la prêle des bois. Et pour les protéger, deux réserves naturelles sont ainsi instituées à Fontanès-de-Sault.
Ainsi, dans l’Est, la lagune et les étangs du littoral forment une barrière littorale entre les terres et la mer. Ils se sont formés par l’accumulation des sédiments apportés par l’Aude, l’Orb et l’Hérault.
Ce paysage est constitué de nombreux étangs. S’y sont développées des plantes halophiles et c’est le lieu privilégié des animaux comme le flamant rose ou l’échasse blanche. Et dans l’optique de sa préservation, l’Aude possède un Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, un second à venir en Corbières-Fenouillèdes (nationale) et la régionale de Sainte-Lucie à Port-La Nouvelle.
Pour être complet, sa façade maritime est dans le Parc naturel marin du Golfe du Lion, et plus de 12 000 hectares de zone humide d’intérêt international classés Ramsar, sont préservés.
Autant de facteurs qui font de notre département un petit coin de paradis, pour peu qu’on en ait conscience.
De son arrière-pays à son littoral, de ses montagnes à sa mer, de ses espèces animales à sa végétation aussi diverses que variées, l’Aude entière constitue un véritable patrimoine à préserver.