Samedi 15 juillet, Alet-les-Bains accueille la projection d’un court-métrage tourné sur la commune.
Lockdown Adversaire invisible, c’est l’histoire d’un couple interprété par Francesca Michaud et Olivier Robion, dont la solidité va être mise à mal par la pandémie de Covid-19. Un court-métrage de 17 minutes réalisé par l’Autrichienne Felizitas Steiner, qui raconte les vives tensions au sein d’un couple, pris au piège du confinement, et en proie à la violence conjugale.
Produit par Christophe Berthier, lui-même originaire d’Alet-les-Bains, ce dernier évoque ce projet qui lui tenait à cœur. « C’est une histoire de la vraie vie qui est racontée dans cette œuvre. Pendant le confinement, les nerfs de beaucoup de couples sont mis à rude épreuve. Il est évoqué notamment la violence au sein du couple pendant cette période si particulière qu’a été le confinement. »
« C’est une production qui a nécessité une quinzaine d’intervenants, poursuit Christophe Berthier, quatre acteurs et actrices et une dizaine pour l’équipe de tournage et de production. Etant moi-même d’Alet-les-Bains, je trouvais intéressant de tourner dans le village. D’autant plus que les faits qui ont inspiré le film s’y sont déroulés également. »
A la Salle des Fêtes d’Alet-les-Bains, moyennant 5€, les spectateurs auront l’occasion de découvrir le court-métrage. A partir de 19h, sera également diffusé un autre film sous format court. « Disconnected », le premier film produit par Christophe Berthier, traite notamment de l’addiction aux écrans des plus jeunes publics. Il sera également accessible pour les spectateurs.
La programmation complète :
– 19h : accueil du public, entrée 5 euros (buffet, verre de vins et pot de pop corn inclus) ;
– 19h25 : projection clip « Alet ma cité intemporelle » ;
– 19h30 : projection de Lockdown ;
– 19h50 : interview des acteurs, actrices, réalisatrice et producteur ;
– 20h30 : projection de Disconnected ;
– 21h : buffet et discussion sur les thématiques des film (violence conjugale, société, politique et confinement) ;
– 22h : soirée musicale généraliste.
Alet-les-Bains, une histoire qui remonterait au VIIIe siècle
Alet aurait été fondé au VIIIe siècle par le vicomte du Razès, un dénommé Berà, qui aurait obtenu de Rome une relique de la Vraie Croix, celle de la crucifixion de Jésus-Christ. Son abbaye cathédrale reste influente jusqu’au XIIe siècle et attire bon nombre de pèlerins.
Le bourg se développe non seulement avec ceux qui travaillent pour l’abbaye, construction, services mais aussi des artisans et des commerçants qui cherchent à profiter de l’exemption de certaines taxes accordées par l’Eglise. Une population juive s’y implante, la population grimpe jusqu’à atteindre un millier d’habitants.
Favorable aux cathares, Alet souffrira lors de la croisade contre les Albigeois. En 1233 l’abbaye sera refondée suite à ces temps de crise, les habitants qui avaient fui réintègrent progressivement le bourg. Près d’un siècle plus tard, l’abbaye devient un évêché.
Il faudra cependant attendre le XIXe siècle pour voir Alet devenir un établissement thermal. Dès 1818, les sources thermales sont exploitées. La fin du XIXe et le début du XXe siècle correspondent à la période la plus prospère de la ville avec deux médecins, une pharmacie, plusieurs cafés au service d’une population de 1 500 habitants, des touristes et des curistes.
En 2020, le nombre d’habitants d’Alet-les-Bains avait chuté à 388 habitants.