À Gruissan, « Rose » a rendu hommage tout en subtilité à Cédric Rosalen

access_time Publié le 24/02/2025.

Signé Etienne Garcia, un film né du choc de la disparition de Cédric Rosalen marche dans les pas du rugbyman narbonnais. Ceux qui l’ont connu le racontent et soulignent ce qui faisait le sportif et surtout l’homme : l’humilité, le rugby, les copains et la nature.

73 points marqués, record d’essais inscrits, succès historique. Dimanche 23 février, le XV de France vient tout juste de livrer une prestation majuscule face à l’Italie. À des centaines de kilomètres de Rome, sur le minuscule parking du cinéma Pierre-Richard de Gruissan, la famille du rugby audois se retrouve. Amis, coéquipiers, supporters ou sympathiques curieux poussent les portes de l’étonnante salle pour venir découvrir « Rose ». Etienne Garcia, également enfant du pays, est là pour les accueillir avant que son hommage à Cédric Rosalen ne soit projeté. Après une première à Narbonne fin décembre 2024, le film s’offre une émouvante tournée dans les villages du Narbonnais.

Un film sur l’homme plus que sur le sportif

Les fans du rugbyman qui souhaitent voir une collection d’actions de l’ouvreur sur le pré et ses exploits au pied ne seront pas ravis. Le « but » du film n’est pas là mais plutôt dans le défi de découvrir Cédric Rosalen… sans qu’il ne soit omniprésent à l’image. « Vous voulez revoir Cédric sur le terrain ? Youtube fait très bien cela. Je me suis attaché à une autre dimension, celle de raconter Cédric en suivant ses pas, avec ceux au près de qui il aimait être et là où il aimait être », explique Etienne Garcia.

Julien Candelon comme guide

Alors, on embarque dans l’aventure avec Julien Candelon. L’ex-coéquipier de Cédric Rosalen à Narbonne et Perpignan n’a qu’une toute petite semaine à consacrer au tournage en juin 2024, avant de partir préparer les JO avec l’équipe de france de rugby à 7. Cinq jours, c’est suffisant pour Etienne Garcia. Sa caméra suit alors Julien Candelon à Ouveilhan, à Gruissan, dans la Clape, en terres ariégeoises à Suc-et-Sentenac et bien évidemment à Narbonne. On y découvre le premier éducateur de Cédric, la nature qu’il affectionnait, d’anciens coéquipiers, des gros nounours du rugby qui ont tous la larme à l’oeil à l’heure d’évoquer leurs souvenirs.

« Un héros d’ici, un réalisateur d’ici »

Il se dégage de ces projections une humilité, celle qui caractérisait Cédric Rosalen. René Martinolle, président de Ciném’Aude, association qui amène des grands films dans les petits villages audois, résume « Rose » : « Un bel hommage. Les valeurs sportives et humaines sont au coeur d’un film dont le héros est quelqu’un d’ici et le réalisateur est quelqu’un d’ici. »

La magie de ce film, c’est peut-être justement d’avoir réussi à dépasser l’entre-soi. Pour inviter à découvrir un homme. Sans jamais plonger dans le voyeurisme. Sans jamais tenir le spectateur à une trop lointaine distance. Un juste et subtile équilibre.

« Rose » terminera sa tournée ce vendredi 28 février à Ouveillan, village natal de Cédric Rosalen. La boucle sera bouclée.

Photo : Etienne Garcia échange avec le public à l’issue de la projection de « Rose » à Gruissan. ©A.G.

Arnaud Gauthier

Prochaines projections

Ferrals des Corbières, jeudi 27 février à 20h30.

Ouveillan, cinéma Le Royal, vendredi 28 février à 20h30.

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