Si le confinement présentait un aspect positif, c’était bien à l’encontre de la nature et de la végétation du département.
Depuis juillet et le début de grosses chaleurs, de nombreux départs de feu sont à signaler, notamment sur le littoral. La totalité de ces incendies trouvent leur origine dans l’action de l’homme, qu’elle soit volontaire ou involontaire.
Une dizaine de départs de feu en une semaine
Le département, avec la montée du mercure et son vent constant, vient d’entrer en plein dans sa « saison des incendies ». Ainsi, à proximité de Gruissan, ce sont déjà 8 hectares de forêt de pins qui ont été ravagés, un incendie qui a finalement été rapidement circonscrit par les soldats du feu. À proximité de la frontière audoise samedi dernier, un incendie s’est déclenché au Barcarès, entre une aire pour les gens du voyage et une cimenterie. 108 soldats du feu se sont ainsi rendus sur les lieux pour tenter de maîtriser des flammes hautes de 2 mètres qui se sont propagées sur 10 hectares, appuyées par la tramontane. À Saint-André-de-Roquelongue dimanche dernier, des départs de feu à proximité d’habitations ont également été signalés, là aussi, la vitesse de réaction des pompiers a permis de minimiser les risques, malgré les 4 hectares de garrigue partis en fumée.
L’approche d’une période qui a mené, déjà le 3 juin dernier, à la réunion de tous les acteurs concernés par la signature d’une nouvelle convention consacrée à la cellule de recherche des causes des incendies. Étaient présents autour de la table, la préfète Sophie Elizéon, les procureures de la République de Carcassonne et Narbonne Florence Galtier et Marie-Agnès Joly, le colonel Gonnet du groupement de gendarmerie, le directeur départemental de la sécurité publique Laurent Coindreau, mais aussi l’office national des forêts, le Département, l’association des maires, ou encore les offices communaux de feux de forêts.
31% de mises à feu volontaires
L’année passée, ce sont 194 feux de forêts qui ont été recensés dans l’Aude, pour 1790 hectares brûlés au total. Ainsi, gendarmes, garde-forestiers et pompiers associent leurs compétences pour déterminer les origines des feux et notamment « appuyer la direction d’enquête » qui permettra de caractériser ou non l’origine criminelle d’un incendie. Depuis le 25 juin, les guetteurs qui chaque année occupent les vigies dans les massifs forestiers audois sont en poste. Une date qui a marqué officieusement le début de la campagne 2020 des feux de forêts dans le département.
En général, si les causes d’incendies sont nombreuses, il faut constater que la quasi-totalité (90%) des incendies sont de responsabilité humaine, alors que près d’un tiers (31%) sont d’intention volontaire, donc criminelle.
Dans un département classé fréquemment en risque incendies sévères pendant la période juillet/août, il serait bénéfique pour tous de redoubler de vigilance.