Parmi les exposants mis en avant sur les stands du village des partenaires, deux marques de vêtements brandissent fièrement le « made in local ».
Ce week-end pascal, alors que les meilleurs compétiteurs mondiaux rivalisent de figures audacieuses sur les eaux de La Franqui, à quelques mètres de là, le Mondial du vent a installé son village des partenaires. Des stands vivants où l’on peut notamment croiser deux marques de vêtements : Pepouze et Adrenagliss. Rencontre.
Une histoire de couple
À peine les yeux posés sur les étals de Pepouze, on sent tout de suite que la marque parle avec l’élocution du Sud. Bien plus en tout cas qu’avec l’accent « ch’tit ». Et dans un phrasé enjoué, Guillaume Franc le confirme : « Pepouze Culture est une marque locale et éco-responsable, made in Leucate, qu’on a créée avec ma compagne à l’occasion du Mondial du Vent 2024. » Autant dire que le multi-entrepreneur – il possède aussi un concept store – est à son aise sur l’avenue du Front de mer leucatoise.
Après une carrière de près de 20 ans dans les univers de la mode et du sport, dont dix années passées chez Oxbow, Guillaume Franc décide de lancer cette marque avec sa compagne, Leucatoise d’adoption certes, mais ardente ambassadrice des lieux.
« Relax, confortable, tranquille »
« La famille de ma compagne vient en vacances ici depuis des années, et moi, je fais partie de la quatrième génération familiale installée à La Franqui », explique l’homme pressé. Il était donc logique, au moment de lancer leur marque de vêtements, qu’elle raisonne local. « Pepouze signifie relax, confortable et tranquille. Le nom reflète nos valeurs et l’esprit du Sud », poursuit-il en présentant une série de tee-shirts arborant fièrement quelques clins d’œil audois.
Mais l’aspect autochtone ne se résume pas à quelques citations humoristiques sur les vêtements : « Tous nos produits sont en coton organique ou en polyester recyclé. Les logos sont en feutrine recyclée. L’idée, c’est vraiment de proposer une marque écoresponsable, produite ici à Leucate et pour toute la famille », résume Guillaume Franc.

L’atelier, installé au départ dans le garage du couple, a rapidement grandi et s’ouvre désormais à d’autres professionnels : « Depuis octobre 2024, on a trouvé un local dans lequel on a aménagé notre atelier. On peut désormais personnaliser des vêtements ou des accessoires pour les pros. »
L’accent de Toulouse pour Adrenagliss
À deux stands de là, les Toulousains d’Adrenagliss jouent aussi la carte « lgens d’ici », tout en poussant le concept de personnalisation de tee-shirts aux particuliers. « La marque a été créée il y a 16 ans. On avait le nom en tête depuis un moment avec mon frère, et comme on était fans de sports de glisse, l’idée est devenue un projet rapidement », dévoile Alban Gardes, cofondateur d’Adrenagliss avec son frère Maxime.
La marque, lancée sur un modèle économique assez classique, a pris un virage décisif pendant le Covid : « On a produit des masques en association avec une couturière et on s’est dit du coup qu’on pouvait aussi fabriquer nous-mêmes nos tee-shirts. Les planètes se sont alignées, on a embauché la couturière, et désormais on fait tout à Toulouse, dans notre propre atelier », raconte Alban, casquette vissée sur la tête.
Personnalisation pour tout un chacun
Le vrai plus de la marque ? Une personnalisation possible pour chaque client : « On est capables de produire à la demande. Le tee-shirt est donc fabriqué pour le client. Dès réception du bon de commande, une étiquette à son nom suit le vêtement tout au long de sa création. L’avantage de ce modèle, c’est qu’on n’a pas de gros stocks à gérer. Et pour le client, il n’y a jamais de rupture de stock… Et on peut proposer toutes les tailles, tout le temps ! »
Tout est se passe dans l’atelier toulousain, à l’exception du tricotage de la maille, réalisé dans le Nord de la France. Adrenagliss affiche donc un « made in France » que ses fondateurs préfèrent appeler « fabriqué en France ». Le concept semble porter ses fruits : huit salariés, un atelier ouvert aux visites tous les jeudis pour une transparence assumée, que revendiquent fièrement Alban et Maxime Gardes.
Arnaud Gauthier
Photo : Alban et Maxime Gardes, tout sourire sur la plage de La Franqui. ©A.G.