101 M€ déferlent sur la côte du Midi grâce au nautisme

access_time Publié le 09/04/2025.

4500 usagers des infrastructures du littoral ont été interrogés pendant un an. Une enquête de grande ampleur, inédite en France, qui permet de mieux cerner les attentes des pratiquants et leur comportement. 

Une enquête de grande ampleur a été menée sur un an afin de mieux comprendre les attentes et les comportements des pratiquants, leur niveau de satisfaction et les retombées économiques des activités touristiques sur la côte du Midi.

35 questions ont été posées à plus de 4 500 personnes. Et toutes les données ont été analysées, livrant des résultats détaillés et parfois inattendus. Une mine d’or pour les professionnels du secteur. Ils ont été conviés à la restitution de cette enquête “jamais réalisée avec autant de précision en France sur une destination”, leur a annoncé Serge Hoibian, directeur de l’office de tourisme côte du Midi.

L’impact économique sur le territoire de l’ensemble des activités nautiques est estimé à 101 millions d’euros. Parmi ces dépenses, 17 millions sont directement alloués aux pratiques nautiques, tandis que 56 millions concernent la restauration, les courses et les produits locaux.

Un cadre favorable 

25 ! La côte du Midi propose une offre riche de plus de 25 disciplines différentes et s’impose donc comme une destination privilégiée pour les amateurs d’activités nautiques. Ce large éventail attire une clientèle fidèle et passionnée, contribuant au développement du tourisme local. De nouvelles pratiques émergent également, portées par un désir croissant de proximité avec la nature.

Le territoire, large de 50 hectares de plage, bénéficie d’un environnement naturel préservé, composé de zones littorales, de lagunes et de canaux. Cette configuration en fait un lieu propice au tourisme durable. Les activités à faible impact carbone y sont valorisées, renforçant ainsi l’image écologique de la région, de la frontière héraultaise à Leucate.

70 % des pratiquants sont des cadres supérieurs ou des chefs d’entreprise

Les résultats montrent que plus de 70 % des pratiquants de sports de glisse, tels que le kitesurf ou la planche à voile, sont des cadres supérieurs ou chefs d’entreprise. Pour cette population, la pratique de ces disciplines dépasse le simple loisir : elle représente un véritable mode de vie. Ces passionnés consacrent souvent leurs vacances exclusivement à ces activités. 

Autre enseignement tiré de cette large étude : parmi les visiteurs étrangers, les ressortissants suisses, belges et allemands séjournent en moyenne trois semaines sur place, le plus souvent en famille. Leur niveau de consommation est nettement supérieur à celui des vacanciers estivaux traditionnels, avec une fréquence élevée de repas au restaurant.

Les étrangers dépensent en moyenne 6 000 € sur place 

Les retombées économiques des sports de glisse sont significatives. Dès le mois de février, ces activités attirent une clientèle au pouvoir d’achat élevé. Les visiteurs étrangers séjournant trois semaines en location de vacances dépensent en moyenne 6 000 € sur place. Ceux optant pour un séjour en camping-car, tout en réduisant les frais d’hébergement, reportent leurs dépenses sur la restauration et les achats alimentaires.

Les visiteurs de proximité, notamment originaires de Toulouse, se rendent sur la Côte du Midi de manière spontanée dès que les conditions météorologiques sont favorables. Ils dépensent en moyenne 85 € par jour, un montant notable dans le secteur touristique.

13 000 € investis dans le matériel 

L’économie locale bénéficie directement de cette activité. Au-delà des campings ou aires de stationnement, de nombreux pratiquants choisissent la location de meublés dans les villages, soutenant ainsi les commerces de proximité. Les magasins spécialisés dans les équipements de glisse enregistrent des ventes importantes, les passionnés investissant en moyenne 13 000 € dans du matériel, renouvelé tous les deux ans. Autant de données à avoir en tête lorsqu’on est un professionnel du tourisme. 

Arnaud Gauthier

Photo : les passionnés investissent en moyenne 13 000 € dans leur matériel. ©Illustrations DR

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