Entretien exclusif avec Olivier Marchal, président du Festival du Film Insolite

access_time Publié le 05/08/2021.

A l’occasion de la 7e édition du Festival du Film Insolite de Rennes-le-Château, qui se tiendra du 8 au 12 août, Olivier Marchal, le président du jury, a accordé à L’Echo du Languedoc un entretien exceptionnel où l’acteur et réalisateur se livre avec un naturel qui lui est propre.

Olivier Marchal, vous vous rendez donc à Rennes-le-Château dans le cadre du Festival du Film Insolite, est-ce que vous connaissiez un peu cette région avant cela ?

Honnêtement non pas beaucoup, je ne vais pas vous mentir. J’étais déjà venu à deux reprises à Rennes-le-Château, dans le cadre de ce festival, mais force est de constater que c’est une très belle région. J’y étais venu à l’époque avec Gérard Lanvin, nous en avons de très bons souvenirs.

Vous êtes un acteur réalisateur atypique, notamment après avoir passé 15 années dans la police, comment vous êtes-vous décidé à revenir à vos premiers amours : le théâtre et le cinéma ?

Depuis tout petit déjà, j’étais encore en 4e je crois, j’avais été inscrit chez les jésuites dans le Bordelais, ma terre d’origine. C’est là que j’ai reçu mes premiers cours de théâtre et joué mes premières pièces.

Je viens d’un milieu où l’on ne se destine pas forcément au métier d’acteur. Je pensais moi-même que c’était réservé à une certaine élite, à tort d’ailleurs. C’était assez difficile d’expliquer à sa famille que j’allais monter à Paris pour tenter d’y faire l’acteur.

Mais j’ai franchi le pas. J’écrivais beaucoup déjà à l’époque. Du coup, la nuit je travaillais dans la police et l’après-midi, grâce à mon ami Simon Michaël qui m’avait poussé dans ce sens-là, je prenais des cours de théâtre pour me perfectionner et passer des auditions.

Et aujourd’hui, vous êtes président du jury de ce festival, défendre la culture dans cette période si particulière, ça tombait sous le sens pour vous ?

C’est clair qu’en tant qu’acteur et réalisateur, c’est une période où l’on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. On a besoin de films, les salles sont désaffectées, il faut continuer à divertir les gens.

Même si, évidemment, on est des privilégiés et qu’on ne cherche pas à faire pleurer, tourner 16h par jour avec un masque sur le plateau c’est devenu le lot de beaucoup dans ce milieu-là.

Les gens consomment toujours beaucoup de films ou séries, on l’a vu notamment pendant les confinements. C’est pour ça qu’il faut continuer à défendre et à œuvrer pour la culture et le divertissement dans leur ensemble.

Justement, ces confinements, aujourd’hui ces questions de pass sanitaire, ce contexte anxiogène, ça vous a pesé sur le moral ? Au niveau de l’écriture et de l’inspiration, est-ce que ça vous a desservi ?

Alors personnellement, le confinement je l’ai très bien vécu, j’ai notamment écrit un film, le scénario maintenant il existe. On va voir par la suite au niveau de la production. J’ai la chance d’avoir beaucoup de projets qui s’enclenchent et de pouvoir beaucoup travailler, que ce soit au niveau de la réalisation, de la création scénaristique ou même en tant qu’acteur.

Du coup, je ne suis pas particulièrement impacté, surtout par rapport à mon âge aujourd’hui (62, ndlr). Là où je trouve ça terrible en revanche c’est pour les jeunes. J’ai quatre enfants et je vois comment tout ça impacte leur vie, c’est dramatique. Cela modifie tellement de choses, même dans leur vie amoureuse, ça bouleverse tout.

Et au niveau de vos tournages justement, vous arrivez à vous projeter un minimum avec toutes ces incertitudes ?

En effet, encore une fois j’ai la chance d’avoir un emploi du temps assez fourni pour les mois à venir. Je vais adapter notamment Overdose pour la plateforme Amazon, produit par Gaumont. Je prépare aussi l’adaptation de mon film Bronx pour Netflix. Et enfin en tant qu’acteur, j’ai la saison 4 des Rivières Pourpres à tourner. Comme vous pouvez le voir, j’ai beaucoup de travail qui m’attend.

Ce Festival du Film Insolite donc, peut-on imaginer Olivier Marchal en tant qu’acteur ou réalisateur d’un film insolite ?

Ah ça, ça dépend ce que vous appelez « insolite » ! Un journaliste justement la dernière fois m’avait demandé la définition. J’ai joué dans un court-métrage il y a des années, celui d’Emmanuelle Bercot, La Puce. Il y avait notamment des scènes très impudiques et très osées. Je devais avoir 40 ans, et me retrouver complètement nu à l’écran, je vous assure que c’était déjà assez insolite comme ça (rires) !

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