Airbags qui explosent : au moins 500 000 automobilistes concernés

access_time Publié le 08/01/2025.

Depuis le 7 janvier 2025, le Service de surveillance du marché automobile du ministère français des Transports a émis un rappel massif sur les airbags Takata. Dix-huit marques sont concernées, et les conducteurs de véhicules construits entre 1998 et 2019 sont invités à vérifier s’ils sont concernés.

“Depuis 2016, au moins quinze personnes ont été tuées par l’airbag de leur voiture en France, dont quatorze en outre-mer”, indiquent nos confrères de la cellule investigation de Radio France dans leur enquête. Un chiffre largement sous-estimé quand on comprend l’ampleur du phénomène.

Depuis 1998, le constructeur japonais Takata a produit plus de 200 millions d’airbags. Problème : dans la conception de ses airbags, la société intègre du nitrate d’ammonium, une matière économique mais surtout instable et explosive, qui plus est lorsqu’elle est soumise à l’humidité et aux variations de température. Elle a par exemple été impliquée dans l’explosion du port de Beyrouth en août 2020.

Risque d’explosion

Le risque ici, c’est l’explosion de la capsule métallique contenue dans l’airbag. Tom Benquet, 19 ans, blessé lors d’un accident survenu le 15 novembre 2023, a reçu un objet métallique qui s’est logé dans son épaule. “C’est comme si j’avais pris une balle” a t-il indiqué à Radio France. Son cas a par ailleurs permis aux autorités françaises, qui enquêtent depuis 2023 sur le constructeur Français Stellantis, utilisateur des airbags Tanaka, de prendre la mesure des victimes potentielles.

L’oxydation accéléré de la capsule sous l’effet de la chaleur qui donne lieu à une explosion, peut aussi se produire en métropole, notamment dans le Sud. Une dangerosité connue depuis 2014. Il aura fallu près de 10 ans pour qu’un « stop drive », invitant 300 000 automobilistes à cesser de conduire leur véhicule défectueux, soit envoyé par Stellantis.

Dans les territoires ultramarins, l’alerte a été donné en mai 2023. En métropole, ce fut un an plus tard, suite au décès d’un autre automobiliste dans les Hautes-Pyrénées, près de Lannemezan. La mesure a même été portée à d’autres pays d’Europe et du Magreb.

Des révélations dès 2014

Pourtant, des révélation par des salariés américains de Tanaka avaient été faites dès 2014. David Schumann, un ancien ingénieur du fournisseur japonais, signalait déjà : “En 2000, des capsules explosaient dans la chambre forte de notre laboratoire à La Grange [dans l’État de Géorgie] pendant les tests pour Honda”, précisant que malgré ces échecs, les tests vont être falsifiés par certain supérieurs hiérarchiques, donnant lieu à l’installation de ces millions d’airbags dangereux.

Dix-huit marques sont concernées par les airbags Tanaka, et les conducteurs de véhicules construits entre 1998 et 2019 sont invités à vérifier s’ils sont concernés.

Manon Pichon

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